Elisabeth Borne 1:33
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Jacques Serais, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Ce mardi, Élisabeth Borne et plusieurs de ses ministres présentent enfin la réforme des retraites. Il y a de grandes chances que la Première ministre reste sur ses positions et propose une pension minimale à 1.200 euros pour les nouveaux retraités. Néanmoins, cette mesure pourrait peut-être s'étendre à tous les pensionnés.

Une étape de plus pour la réforme des retraites. La Première ministre présentera ce mardi à 17h30 le fameux texte, aux côtés de Bruno Le Maire, Olivier Dussopt et Stanislas Guerini. Cette présentation conclura trois mois de consultations et de concertation entre l’exécutif et les syndicats depuis début octobre. Le texte sera présenté en Conseil des ministres le 23 janvier, avant d’être examiné par l’Assemblée nationale et le Sénat à partir de début février. Élisabeth Borne devrait annoncer le report de l’âge légal de 62 à 64 ans, ainsi que l’allongement de la durée de cotisation.

Pas d'effets d'annonce

Un point reste néanmoins toujours en suspens, la question de l’augmentation du minimum contributif à 85% du Smic. Sera-t-elle appliquée à tout le monde ou seulement aux nouveaux retraités ? Élisabeth Borne ne devrait pas répondre à ces interrogations et en restera, sauf coup de théâtre, à ce qu'elle a déjà annoncé ; c'est-à-dire une pension minimale à 1.200 euros uniquement pour les nouveaux retraités. Ce mardi, il ne devrait donc pas y avoir d'effet d'annonce.

Le maître-mot de la conférence de presse du jour sera la pédagogie, pour expliquer les différentes mesures déjà rendues publiques. Cela comprend un âge de départ décalé à 64 ans pour tous ceux nés après 1968 et un allongement de la durée de cotisation à 43 années pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

Rendez-vous à l’Assemblée ?

Pour autant, la pension minimale à 1.200 euros pour l’ensemble des retraités n’est pas écartée. "On laissera ça au débat parlementaire", croit savoir un conseiller de l’exécutif. Les Républicains sont d'ailleurs prêts à déposer un amendement en ce sens. Une partie des marcheurs est également sur les rangs pour défendre cette mesure.

"Il faut bien laisser un peu de biscuit aux députés", lâche un proche d’un ministre. L’idée, là encore, est pour l’exécutif de démontrer qu’une nouvelle méthode est, en apparence, à l’œuvre.