Christian Jacob est président du parti Les Républicains 3:41
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Lucie de Perthuis , modifié à
Alors que les débats autour de la réforme des retraites ont démarré lundi à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, le président du parti Les Républicains et député de Seine-et-Marne était l'invité de Sonia Mabrouk mardi dans la matinale d'Europe 1. S'il réaffirme son opposition à la réforme, il a expliqué que si la majorité votent les amendements proposés par les Républicains, il pourrait voter en faveur de la réforme. 
INTERVIEW

Les députés ont achevé cette première journée de débats sur la réformes des retraites vers 23h30, sans commencer à examiner les 41.000 amendements que compte le volet ordinaire de la réforme. Mardi, Christian Jacon était l'invité de Sonia Mabrouk dans la matinale d'Europe 1. Le président du parti Les Républicains et député de Seine-et-Marne a déclaré sur Europe 1 que son parti pourrait voter pour la réforme des retraites si leurs amendements étaient acceptés lors des débats parlementaires. 

"Nous avons présenté un contre-projet"

"Nous avons fait un choix d'opposition différent de celui de l'extrême gauche qui est dans une logique d'obstruction. On a fait le choix de la responsabilité, nous sommes un parti de gouvernement donc nous avons présenté un contre-projet", explique Christian Jacob au mico d'Europe 1. "Ce qui est insupportable et invraisemblable dans la manière dont les débats sont conduits, et dans l’attitude du gouvernement, c'est qu'on parle d'une réforme des retraites avec un budget de 300 milliards, et on explique au parlement 'vous votez ce texte et on parlera du financement plus tard'", s'indigne le député LR.

"Nous sommes dans un logique d'opposition claire pour plusieurs raisons", affirme le député. "D'abord parce qu'il n'y a pas de financement. Soit on baisse les pensions, soit on augmente les cotisations de ceux qui travaillent et on plombe leur pouvoir d'achat, soit on est sur une mesure d'âge. C'est la mesure d'âge que nous défendons", assure Christian Jacob. 

Le 49-3, "un signe de fébrilité"

Pourtant, Christian Jacob n'est pas résigné à voter contre la réforme des retraites à l'issue des débats. "La réforme telle qu'elle est présentée aujourd'hui, nous ne la voterons pas. Si La République en Marche est traversée par un élan de bon sens et qu'ils viennent à soutenir nos propositions, alors nous la voterons", concède Christian Jacob, rappelant que son groupe à l'Assemblée nationale n'est pas dans une "logique d'obstruction" comme le serait la France Insoumise, mais défend un "contre-projet soutenu à l'unanimité au sein du parti". 

Quant à l'utilisation de l'article 49-3, elle serait pour le député LR un signe de "fébrilité" de la part de la majorité. "Cela voudrait dire que la majorité est entrain d'exploser", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas un signe de solidité", conclut-il.