"On est bien sur une dynamique de fin de grève", confie un proche d'Edouard Philippe à Europe 1 (photo d'archives). 1:12
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Hadrien Bect, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Le début de semaine s'annonce nettement moins perturbé que les précédentes, marquées par une forte mobilisation contre la réforme des retraites. Mais du côté de l'exécutif, on reste prudents, craignant notamment la multiplication d'actions disséminées contre des membres de la majorité ou du gouvernement. 
ANALYSE

L'amélioration s'annonce nette dans les transports, lundi, que ce soit du côté de la RATP ou de celui de la SNCF. De quoi faire pousser un "ouf" de soulagement au gouvernement, un mois et demi après le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Mais le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres et les syndicats entendent redonner de la voix à ce moment-là. L'exécutif se montre alors prudent. 

"Il n'y a ni gagnant, ni perdant"

"On tient le bon bout", estime un député LREM auprès d'Europe 1. Au sein de l'exécutif, on a scruté les assemblées générales qui ont eu lieu pour les transports parisiens en fin de semaine dernière. Conclusion d'un proche d'Edouard Philippe : "on est bien sur une dynamique de fin de grève, incontestable".

Pas question cependant d'afficher le moindre triomphalisme. "Il n'y a ni gagnant ni perdant, il y a une réforme à mener ensemble", assure un conseiller. Personne ne se risque à dire que la mobilisation est terminée. Il y aura peut-être des moments sporadiques, concède-t-on même dans l'entourage du Premier ministre, comme les actions qui ont eu lieu ces derniers jours : Emmanuel Macron attendu devant un théâtre par des manifestants vendredi soir, des ministres coursés lors d'une visite à Perpignan, ou encore plusieurs députés qui ont du annuler des cérémonies de vœux.

Un responsable de la majorité se montre donc prudent : "Ce n'est pas plié, ça peut repartir, on peut craindre d'autres actions désordonnées".