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Hadrien Bect, édité par Benjamin Bonneau , modifié à
L'annonce d'un référendum sur le climat par Emmanuel Macron a reçu un accueil mitigé, et de nombreuses interrogations demeurent sur les chances de consulter les Français avant la fin du quinquennat. Le temps presse car l'organisation d'un référendum, rare en France, est un processus long et complexe.

Le référendum sur le climat, voulu par Emmanuel Macron, aura-t-il lieu ? Avant d'être soumis aux Français, le texte du référendum doit être voté par les députés et les sénateurs, dans les mêmes termes, à la virgule près. Sauf que le Sénat, de droite, n'est pas emballé, et une guerre larvée pourrait donc se profiler.

 

"Ca peut mettre neuf mois"

Il n’a pas eu un mot au dessus de l’autre, juste un sourire entendu : face à ses collègues de droite, Gérard Larcher n’a pas dévoilé son jeu. Pas prévenu de l’annonce d’Emmanuel Macron, mais pas surpris non plus, le puissant président du Sénat n’en sera pas moins incontournable. Sans le vote des sénateurs, pas de référendum. La solution de facilité, pour la majorité, serait alors simplement de le refuser : "Un piège : si on fait ça, on passe pour des vieux cons", s’amuse un sénateur".

 

Solution plus probable : la guerre des nerfs, car tant que Sénat et Assemblée ne sont pas d’accord, le texte fera des allers-retours entre les deux chambres : "ça peut mettre neuf mois", dit-on au Sénat. Gérard Larcher a d’ailleurs prévenu mardi soir qu’il ne comptait pas se faire imposer de rythme. Tout en sachant très bien qu’Emmanuel Macron, à l’inverse, est pressé par le temps et aimerait aboutir avant l'automne. Comme souvent avec le Sénat, Pas de guerre frontale en perspective, mais plutôt une guerre des nerfs.