Raffarin sur Fillon : "les épreuves lui ont donné l’épaisseur présidentielle"

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Pour l'ancien Premier ministre, invité lundi d'Europe 1, face à la polémique concernant les salaires perçus par son épouse, François Fillon a su affirmer sa stature.
INTERVIEW

"C’était puissant, ça venait de l’intérieur". C’est par ces mots que Jean-Pierre Raffarin a qualifié la prestation dimanche soir de François Fillon lors de son grand meeting à La Villette, à Paris. "On avait les larmes aux yeux", confie encore dans la matinale d'Europe 1 l'ex-Premier ministre, alors qu'une enquête a été ouverte quant aux rémunérations de l'épouse de son poulain, notamment employée comme attachée parlementaire de ce dernier. "Les épreuves lui ont donné l’épaisseur présidentielle", affirme-t-il.

"Hier soir, il était président". "Je le connais depuis longtemps, pour la première fois, hier, je le voyais président. C’est triste, mais je crois qu’il faut les épreuves pour avoir cette épaisseur, cette puissance, pour aller chercher au fond de soi les ressources pour affronter les difficultés personnelles, celles qui font le plus mal", a estimé lundi au micro d'Europe 1 Jean-Pierre Raffarin. "Il avait cette hauteur de vue, cette capacité à dépasser les difficultés, franchement, hier soir, il était président".

 

L'affaire Penelope Fillon. Concernant les révélations du Canard enchaîné sur sa femme et l'ouverture d'une enquête par le parquet financier, Jean-Pierre Raffarin ne doute pas que François Fillon "puisse faire face". "À ce qu’il semble, pour les informations que nous avons, il n’y a rien d’illégal à tout ce qu’il a pu faire". 

L’homme de la situation. Surtout, l'ancien chef du gouvernement veut faire valoir les qualités de son poulain pour redresser la France. "Je pense qu’il a vraiment une forme de combativité, et au fond il est adapté à la situation. Pour la politique économique, il nous faut du courage. Il l’a. Pour la politique extérieur, il nous fait de l’expérience. Il l’a. Pour la politique intérieure, le justice et la sécurité, il faut de l’autorité. Il l’a. Il est l’homme de la situation aujourd’hui", conclut-il.