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Arthur de Laborde / Crédit photo : Joël SAGET / AFP
L'agence américaine Standard and Poor's rendra son verdict sur la note de la France vendredi soir, qui pourrait baisser de AA à AA-. Une nouvelle dégradation de la note française qui effraye Bercy qui fait d'ailleurs le maximum pour éviter un tel scénario. 

La pression monte sur le gouvernement à l’approche de la décision de Standard and Poor’s. Après la clôture de la Bourse de Wall Street, vers 23 heures, l'agence de notation américaine livrera son verdict sur la santé économique de la France. L'exécutif craint une dégradation de la note, ce qui, après celle déjà enregistrée fin avril par Fitch, serait un vrai coup dur avec un impact politique immédiat. 

Éviter une nouvelle dégradation

Le gouvernement cherche à tout prix à éviter une nouvelle dégradation et s'active en coulisses depuis plusieurs jours. Fait inédit, la Première ministre Élisabeth Borne a elle-même fait savoir qu’il y avait eu des discussions "très étroites" avec Standard & Poor's. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a notamment reçu des représentants de l’agence pour leur donner des explications détaillées et défendre la stratégie française de désendettement.

Si la note venait à être abaissée, une dégradation serait une mauvaise nouvelle pour l’exécutif qui met régulièrement en avant sa crédibilité économique et son sérieux budgétaire. Cela risquerait d'entamer la confiance des investisseurs et d'augmenter les taux auxquels nous empruntons sur les marchés. De quoi offrir de multiples angles d’attaque aux oppositions qu’elles soient favorables ou non, sur le fond, à un assainissement des comptes publics.

Mais une fois les coups passés, "nous pourront nous appuyer sur ce symbole pour justifier la nécessité de resserrer les cordons de la bourse dans le budget 2024", relativise un cadre de la macronie.