Emmanuel Macron s'est rendu successivement au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo. 1:30
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Arthur De Laborde
Le chef d'État est de retour ce dimanche matin à Paris après une tournée de quatre jours en Afrique centrale. Emmanuel Macron s'est rendu successivement au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo. Un déplacement avec l'objectif de confirmer la rupture avec la Françafrique. Pour quel bilan ? Europe 1 fait le point.

De retour après quatre jours en Afrique centrale, le président français considère l'objectif de son déplacement rempli. En effet, Emmanuel Macron s'est rendu au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo avec pour but de confirmer la rupture avec la Françafrique, alors que dans cette région comme sur l'ensemble du continent, le sentiment anti-France est de plus en plus présent. Et de nombreuses critiques lui ont été adressées. D'abord sur le prisme paternaliste, qui lui a été reproché dans chaque pays qu'il a visité.

 

"On a beaucoup trop attendu de la France"

 

Emmanuel Macron considère que "le changement de logiciel ne va pas se faire en un jour". À ses yeux, une partie des critiques est injustifiée, mais une autre partie est fondée parce qu'"on a beaucoup trop attendu de la France et parce qu'elle a parfois laissé croire qu'elle était en mesure de tout régler, ce qui n'est pas sain", juge-t-il.

Sur le sentiment anti-français, cette perception persiste, "mais elle n'est pas conforme aux pratiques actuelles", assure le chef de l'État, qui pense avoir changé la donne sur de nombreux sujets. S'agissant de la présence militaire en Afrique, "on nous disait 'Vous êtes toujours dans une logique prédatrice et sécuritaire'", confie le président. Mais la réorganisation annoncée change complètement la donne à ses yeux car elle réinsère du sécuritaire dans un partenariat plus large.

À toutes les étapes, le président a tout fait pour ne pas apparaître comme le sauveur. "Il ne l'est pas et n'a pas vocation à l'être", résume un conseiller. En revanche, "Emmanuel Macron montre que la France est l'un des seuls pays capables de remettre les sujets au centre de l'attention internationale et de réunir autour de la table tous les acteurs qui peuvent jouer un rôle", ajoute ce proche du chef de l'État.