Propos de Blanquer sur "l'islamo-gauchisme" : les universités font part de leur "émotion"

Jean-Michel Blanquer a dénoncé "l'islamo-gauchisme" qui a fait des "ravages" à l'université selon lui.
Jean-Michel Blanquer a dénoncé "l'islamo-gauchisme" qui a fait des "ravages" à l'université selon lui. © Europe 1
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avec AFP
Jean-Michel Blanquer a dénoncé jeudi sur Europe 1 "l'islamo-gauchisme", qui fait selon lui "des ravages à l'université". La Conférence des présidents d'université a répondu au ministre de l'Éducation en faisant part de leur "émotion". 

Les propos de Jean-Michel Blanquer ne passent pas auprès des universitaires. Jeudi au micro d'Europe 1, le ministre de l'Education avait dénoncé "l'islamo-gauchisme" qui fait selon lui "des ravages à l'université", en prenant notamment pour cibles le syndicat étudiant Unef et La France Insoumise. "Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire", a-t-il affirmé. 

La Conférence des présidents d'université (CPU) lui a répondu vendredi, en dénonçant les propos du ministre. "La Conférence des présidents d'université souhaite faire part de l'émotion suscitée par les propos tenus par le ministre de l'Éducation nationale", écrit la CPU dans un communiqué.

"Les universités ne sauraient être tenues pour complices du terrorisme" 

"Non, les universités ne sont pas des lieux où se construirait une 'idéologie' qui mène au pire. Non, les universités ne sont pas des lieux d'expression ou d'encouragement du fanatisme. Non, les universités ne sauraient être tenues pour complices du terrorisme", affirme la CPU. Selon elle, "la mission de diffusion de la culture scientifique et technique fait, au contraire, de nos établissements des institutions de démocratisation de la connaissance scientifique, indispensable dans la cité, à l'heure des désordres de l'information et du succès du complotisme, terreaux des extrémismes".

Jean-Michel Blanquer avait également ciblé le syndicat étudiant Unef et La France Insoumise. Dans un autre communiqué, le Snesup-FSU a dit "condamner avec fermeté les propos irresponsables de Jean-Michel Blanquer". "Les invectives et accusations gratuites à l'encontre d'un parti politique ou d'une organisation syndicale relèvent d'une intention polémique qui n'est pas de mise alors que nous devons toutes et tous faire preuve de discernement et de sang-froid et nous rassembler pour défendre les valeurs et les institutions de la République", a-t-il avancé.