Elisabeth Borne 1:31
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Arthur de Laborde
Interrogée dans les colonnes du "Figaro" ce jeudi, Élisabeth Borne est revenue sur le sujet de l'immigration, alors qu'un projet de loi doit être présenté en juillet. La Première ministre tend une nouvelle fois la main aux Républicains, dont les voix seront nécessaires pour faire passer le texte.

60% des communes n'ont aucun commerce de proximité, contre 25% dans les années 80. Ce jeudi, Élisabeth Borne est attendue dans la Vienne où elle présentera un plan pour stopper la désertification des campagnes. Mais avant cela, la Première ministre s'exprime dans les colonnes du Figaro. Elle s'attaque à un sujet délicat : l'immigration.

Élisabeth Borne se dit prête à discuter des modalités d'un titre de séjour pour les métiers en tension. Une main tendue prudemment à la droite. Et la cheffe du gouvernement en profite aussi pour recadrer son propre camp. La Première ministre tente d'abord de remettre de l'ordre dans la majorité et se démarque de l'un de ses prédécesseurs à Matignon, Édouard Philippe, qui avait préconisé la semaine dernière de revoir l'accord de 1968 qui facilite les conditions d'entrée et de séjour des ressortissants algériens.

"J'avance sur ce sujet sans naïveté"

"Ce n'est pas réaliste", répond en substance la Première ministre, alors que l'exécutif espère trouver un compromis avec Les Républicains sur le projet de loi immigration qui doit être présenté en juillet.

Élisabeth Borne tente de rassurer ceux qui, à droite, doutent de sa capacité à faire avancer le dossier. "J'ai été préfète, je sais les améliorations nécessaires. J'avance sur ce sujet sans naïveté", assure-t-elle. La chef de la majorité précise par ailleurs qu'elle n'a pas prévu de participer à la réunion des cadres de Renaissance, prévue le 21 juin, pour arrêter une ligne claire sur les relations avec Les Républicains.

Enfin, à propos de son avenir, au moment où les rumeurs de remaniement vont bon train, Élisabeth Borne affiche une nouvelle fois sa détermination et souligne que ce n'est pas dans son ADN de baisser les bras.