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Alexandre Chauveau // Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP
Le projet de loi sur l'immigration a fait ses débuts ce lundi au Sénat. Alors que le gouvernement espère séduire la droite pour adopter son texte, chez Les Républicains, les tensions s'articulent surtout autour de l'article 3, qui prévoit la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension. 

Le projet de loi asile et immigration est arrivé au Sénat. Sans surprise, l'article 3, qui prévoit la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension, met les nerfs de la majorité et de l'opposition à rude épreuve. Pourtant, dès l'ouverture des débats, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est dit prêt à dialoguer. 

Un article qui ne convient pas au patron des Républicains

"Le texte que propose le gouvernement est ouvert à la discussion pour construire ensemble un texte ferme, juste et surtout efficace", a-t-il déclaré devant les sénateurs. Car le bras de fer entre le ministre de l'Intérieur et la droite sénatoriale est intense. En cause, l'article 3, dont Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, ne veut toujours pas entendre parler. 

"C'est une formidable capitulation que d'aller chercher une main d'œuvre bon marché. Au moment où je vous parle, il y a plus d'un million de jeunes qui ne sont ni en emploi ni à l'école. 1,9 million de Français qui sont au RSA et 3 millions qui sont au chômage. Qu'est-ce qu'on en fait ?", s'agace le patron de la droite au palais du Luxembourg.

Vers une réécriture de l'article 3 ?

En attendant, les négociations entre le gouvernement et la majorité au Sénat sont toujours en cours. Avec, dans le rôle de médiateur, les Centristes, alliés des Républicains dans la chambre haute. Le groupe d'Hervé Marseille plaide notamment pour une réécriture de l'article trois qui pourrait contenter les deux parties. Gérard Larcher n'y serait d'ailleurs pas opposé.

Et pour se laisser le temps de parvenir à un compromis, l'article trois ne pourrait être débattu qu'en fin de semaine, et ce, à la demande du gouvernement.