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Alexandre Chauveau // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'arrivée du projet de loi immigration à l'Assemblée nationale ce lundi va-t-elle être l'élément révélateur de l'union des Républicains ? Les députés LR annoncent ne pas souhaiter voter le texte en l'état actuel, mais certains hésitent entre voter la motion de rejet des Verts ou laisser les débats avoir lieu devant les députés de la nation.

C'est un jour décisif pour Gérald Darmanin. Ce lundi, le projet de loi immigration arrive dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale avec, pour Gérald Darmanin, la mise en jeu de sa crédibilité politique. Le texte déjà plusieurs fois remanié, pourrait être cloué au pilori dès cet après-midi avec la motion de rejet préalable portée par les Verts.

 

"Toute désunion nous rend illisibles"

Mais pour trouver une majorité, le ministre de l'Intérieur vise les élus du groupe indépendant Liot, mais aussi les élus Républicains. Mais dans les rangs du parti de droite, on tente de serrer les rangs et de se montrer unis face à ce texte jugé trop laxiste. 

"Toute désunion nous rend illisibles", avertit Olivier Marleix. Le président du groupe LR à l'Assemblée appelle, comme Éric Ciotti, à rejeter le texte de Gérald Darmanin, coupable, selon lui, de favoriser des régularisations massives de sans-papiers. Une position à ce stade, partagée par une grande majorité de députés à droite opposés au texte édulcoré issu de la commission des lois, mais susceptibles d'évoluer pour certains en fonction des discussions à venir dans l'hémicycle.

Le parti partagé entre sa volonté de débattre et de s'opposer frontalement au gouvernement

C'est tout l'enjeu pour le ministre de l'Intérieur, en quête d'une vingtaine de voix chez LR et tout le travail d'Éric Ciotti et d'Olivier Marleix, plus que jamais soucieux de la crédibilité du parti. L'unité reste donc fragile et connaîtra sa première épreuve de vérité cet après-midi avec la motion de rejet déposée par les Verts.

Certains devraient la voter et marquer ainsi leur opposition frontale au gouvernement. D'autres plaident en revanche par principe pour le débat et s'abstiendront à 16 heures au moment du scrutin. La séquence apparaît en tout cas comme un tournant pour la droite, toujours en reconstruction et en quête de lisibilité après l'échec de la dernière présidentielle.