Prisons : Philippe appelle les syndicats au "sens des responsabilités" après les propositions de Belloubet

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"Nous avons fait des propositions, nous considérons qu'elles sont tenables", a souligné le Premier ministre jeudi soir. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que FO et la CGT se sont prononcés contre les nouvelles propositions de la Chancellerie jeudi, le Premier ministre a appelé dans la soirée les syndicats "au sens des responsabilités".

Édouard Philippe a appelé jeudi soir les syndicats de surveillants de prison au "sens des responsabilités" après les propositions de la ministre de la Justice Nicole Belloubet pour sortir de la crise.

"Nous avons fait des propositions, nous considérons qu'elles sont tenables". "Aujourd'hui, il y a une proposition qui est sur la table, il faut que chacun se positionne. Il faut que chacun ait le sens des responsabilités. Nous avons fait des propositions, nous considérons qu'elles sont tenables (...) je ne m'engage pas sur des choses qui ne sont pas tenables", a affirmé le Premier ministre lors de son rendez-vous hebdomadaire avec les internautes sur Facebook.

Le syndicat FO Pénitentiaire (30% aux dernières élections) et la CGT-Pénitentiaire (15%) ont annoncé jeudi qu'ils ne signeraient pas ces propositions. Le dernier syndicat, l'Ufap-Unsa (majoritaire avec 40%), n'a pas encore fait connaître sa décision. Mais selon Édouard Philippe, le syndicat majoritaire "a considéré qu'on était dans quelque chose d'intéressant et d'acceptable".

"J'espère que le débat pourra continuer". "La ministre discute, je pense que la discussion se fait dans des conditions rendues difficiles par la tension, la fatigue, l'inquiétude des surveillants pénitentiaires", a-t-il estimé. "Je pense qu'il faut aussi regarder l'avenir, regarder ce qui est vraiment sur la table et j'espère que le débat pourra continuer. Je sais que la ministre de la Justice souhaite que les choses aboutissent, moi aussi d'ailleurs, on souhaite que le débat puisse être de qualité, qu'on puisse avancer et conclure un accord", a poursuivi Édouard Philippe, qui répondait depuis son bureau lors d'un direct sur Facebook qu'il mène chaque semaine.

Dans son projet d'accord, la Chancellerie a proposé des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, comme la construction de 1.500 places dans des quartiers étanches, des mesures concrètes pour renforcer la sécurité des agents, la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour rehausser les indemnités perçues en complément de salaire par les surveillants. Elle n'a en revanche fait aucune proposition en ce qui concerne une évolution des statuts des surveillants, une mesure réclamée par les syndicats FO et CGT.