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Invitée mercredi d'Europe 1, la ministre de la Transition écologique a estimé que le succès rencontré par la prime à la conversion, pour remplacer un véhicule ancien par un véhicule moins polluant, légitimait la mise en place de nouveaux critères d'attribution à partir du mois d'août.
INTERVIEW

Au 1er août, les règles du jeu changent. La prime à la conversion, ce dispositif d'aide au remplacement d'un véhicule ancien par un véhicule moins polluant, va être restreinte, avec des normes d'attribution plus strictes, notamment sur les émissions de CO2, et avec des montants réduits. Il s’agit notamment d’exclure du dispositif les diesels immatriculés avant septembre 2019. Invité mercredi d’Europe 1, Elisabeth Borne, la nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire, a estimé que le succès rencontré par ce dispositif obligeait le gouvernement à en redéfinir le périmètre d’application.

"On est légitime à adapter les critères pour être encore plus dans l’objectif de cette prime", a-t-elle déclaré au micro de Pierre de Vilno. "L’objectif est clair : sortir les véhicules les plus polluants de la circulation et permettre à tous les Français, y compris les plus modestes, d’acheter un véhicule qui pollue moins, qui consomme moins et qui coûte moins cher", défend-t-elle.

"Cette prime est un très grand succès, très au-delà de ce que l’on avait imaginé", se félicite Elisabeth Borne. "On avait prévu 500.000 primes dans le quinquennat. Il y a eu un tel succès en 2018, avec 300.000 primes, que l’on a réévalué l’objectif à un million [sur le quinquennat, ndlr]", indique-t-elle. La barre des 500.000 devrait être atteinte rien que sur l’année 2019, précise encore la ministre.

Des véhicules Crit'Air 1 

Désormais, la prime à la conversion donnera la priorité aux véhicules hybrides ou 100% électrique, neufs, et donc plus coûteux que les voitures d’occasion jusqu’à présent intégrés au dispositif. "La prime à la conversion permet d’acheter des véhicules Crit’Air 1, donc notamment des véhicules à essence d’occasion", veut toutefois nuancer Elisabeth Borne. En l’occurrence des véhicules relativement récents, dont le niveau d’émission de monoxyde de carbone, par exemple, ne dépasse pas les 122g/km.

"Pour le malus [sur les véhicules les plus polluants, ndlr], on revoie les seuils, on est de plus en plus exigeant", précise encore Elisabeth Borne. "Les constructeurs ont aussi des obligations au niveau européen qui les amènent à avoir des gammes de véhicules de plus en plus propres", conclut-elle.