Débat Zemmour Pécresse 1:22
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Alexandre Chauveau, édité par Solène Delinger , modifié à
Valérie Pécresse et Éric Zemmour se sont affrontés en débat hier soir sur TF1. Une heure et demi d’échanges, parfois musclés, sur la situation en Ukraine, l’économie, l’écologie ou encore l’immigration… Les deux candidats ne se sont pas fait de cadeaux.

Valérie Pécresse et Éric Zemmour se sont affrontés ce jeudi soir lors d’un  débat d'une heure et demie, diffusé sur TF1 et LCI. En difficulté dans les sondages, la candidate des Républicains et celui du parti Reconquête! jouaient gros dans ce duel télévisé, durant lequel ils ne se sont fait aucuns cadeaux...

"Vous n'êtes qu'une technocrate"

Dès le début du débat, la première attaque fuse du côté de Valérie Pécresse. "Quand on est sous influence de Poutine, on ne veut pas se dire patriote. Et c'est pour cela, monsieur Zemmour, que vous êtes décrédibilisé pour présider la France", lance-t-elle à l'ancien polémiste. La candidate des Républicains est ensuite accusée par Éric Zemmour de manquer de conviction.

"En vérité, vous n'êtes qu'une technocrate, une gestionnaire. La politique vous échappe, parce que la politique, c'est avoir des convictions. Et vous les trahissez sans cesse depuis quinze ans. Vous avez quitté le parti LR parce qu'il était trop à droite au temps de Laurent Wauquiez, non ? Et maintenant, vous êtes, dans votre discours, plus à droite que lui", lui a-t-il asséné. Le débat vire parfois au combat de catch, comme cet échange sur la faisabilité de l'immigration zéro voulue par Éric Zemmour : "Tout est bidon chez vous, madame Pécresse, notamment dans la lutte contre l'immigration".

"On a besoin d'une immigration de travail"

"Mais c'est vous", lui répond Valérie Pécresse. "Vous n'arriverez pas à faire l'immigration zéro parce que vous êtes un idéologue, parce que vous n'êtes pas dans le concret, parce que vous ne voyez pas la réalité. On a besoin d'une immigration de travail dans certains métiers et on a besoin de ramener les clandestins chez eux".

Valérie Pécresse s'est montrée particulièrement offensive. Éric Zemmour a, lui, voulu souligner les incohérences supposées de son adversaire. Les deux candidats, en difficulté dans les sondages, n'ont plus qu'un mois pour convaincre.