Présidentielle : Pécresse, Wauquiez, Retailleau et Morin plaident pour une primaire ouverte

Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez réclament une primaire ouverte.
Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez réclament une primaire ouverte. © PIERRE VERDY / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une tribune publiée par le journal "Le Figaro", Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau réclament une primaire ouverte à tous les sympathisants de la droite et du centre "dès que possible". "L'homme ou la femme providentiel que certains espéraient ne s'est pas imposé", écrivent-ils. 

Alors que Xavier Bertrand a pris une longueur d'avance dans les sondages, trois candidats potentiels de la droite à la présidentielle -- Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau -- ont signé lundi une tribune commune pour réclamer "dès que possible" une primaire.

"L'homme ou la femme providentiel que certains espéraient ne s'est pas imposé", affirment ces grands élus dans cette tribune publiée par Le Figaro, signée également du patron des centristes Hervé Morin.

"L'équipe de France de la droite et du centre prend forme. Mais il nous manque encore un capitaine pour nous mener à la victoire", ajoutent-ils, à la veille d'un très attendu bureau politique des Républicains qui doit se pencher sur la présidentielle.

Xavier Bertrand en tête dans les sondages

Aujourd'hui un seul candidat est déclaré à droite : Xavier Bertrand (ex-LR), qui semble aussi le mieux placé avec 18% d'intentions de vote selon un sondage publié dimanche, contre 14% à Valérie Pécresse (ex-LR) et 13% à Laurent Wauquiez (LR). Mais il n'écrase pas le match, derrière Emmanuel Macron (24%) et Marine Le Pen (26%).

Pour trouver son candidat à la présidentielle de 2022, la direction de LR espère qu'un leader se dégagera naturellement, et elle a annoncé qu'une étude géante portant sur 15.000 personnes serait organisée d'ici l'automne.

Une idée vivement contestée par les signataires : "que des sondages, dont la fiabilité est plus que jamais mise en doute, fassent office de moyen de sélection de notre candidat ne peut satisfaire personne", affirment-ils, alors que les régionales ont déjoué les scénarios élaborés à partir des études d'opinion.

"Définir rapidement le mode de désignation"

Le calendrier aussi est critiqué, alors que la direction de LR compte valider mardi le renvoi à novembre de la désignation du candidat : il faut, selon eux, "définir rapidement le mode de désignation" car "plus vite elle sera tranchée, plus vite nous pourrons parler d'une seule voix aux Français".

Les grands élus qualifient aussi d'"impasse" l'idée de laisser à la seule direction de LR le choix du candidat. Il faut au contraire "s'en remettre au système le plus clair, le plus démocratique: le vote". 

Un vote "populaire, le plus large possible"

Sans parler explicitement de primaire -- un mode de départage qui hérisse la direction de LR pour ses risques de rivalités mortifères -- les signataires réclament un vote "populaire, le plus large possible, ouvert à tous les sympathisants de la droite et du centre". 

Et pour que les responsables de la droite et du centre "puissent se mettre d'accord sur ces règles du jeu", ils appellent à se retrouver "autour d'une table en juillet, aussi vite que possible". Car "il y a urgence : pour assurer la réussite de cette procédure de désignation, les candidats devront dévoiler leur intention d'ici la rentrée et le vote être organisé dès que possible", avertissent-ils.