Jean Léonetti Europe 1 CNEWS 6:15
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Invité samedi de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1 et CNEWS, le maire LR d'Antibes Jean Léonetti a évoqué son parti Les Républicains. Il estime que pour la présidentielle, "on joue non seulement la survie d'un parti, mais d'une philosophie politique". Si LR ne gagne pas en 2022, "on aura eu quinze ans d'opposition, soit la destruction de notre mouvement politique, de notre pensée politique".
INTERVIEW

À six mois de l'élection présidentielle, le parti des Républicains vit-il un sursis ou un sursaut politique ? "On joue la survie non seulement d'un parti, mais d'une philosophie politique : celle du gaullisme, celle qui a fait la Ve République", a admis ce samedi Jean Léonetti, maire LR d'Antibes au micro de Jean-Pierre Elkabbach samedi. Évoquant la possibilité de ne pas être au deuxième tour pour son parti, et plus encore de ne pas gagner l'élection, le cadre LR avance un bilan sur Europe 1 : "On aura eu quinze ans d'opposition, soit la destruction de notre mouvement politique, de notre pensée politique."

Les Républicains pourraient-ils disparaître avec cette présidentielle ? "C'est pour ça qu'on va se battre : non pas avec l'énergie du désespoir, mais avec l'énergie de l'espoir" pour éviter la déroute précise le maire. "On n'a pas intégré la défaite, on a au contraire intégré la victoire", en évoquant les dernières élections locales et sénatoriales. Jean Léonetti estime donc que les Républicains "devraient gagner la présidentielle" tout en étant lucide : "Les concours imperdables, on est capables de les perdre, donc il faut qu'on soit très vigilants et très rassemblés."

Une primaire ouverte n'est "pas gaullienne"

Pour ce faire, le maire d'Antibes compte sur le vote en décembre pour désigner le candidat LR à la présidentielle. Pour justifier le fait de ne pas passer par une primaire ouverte, Jean Léonetti affirme qu'"il aurait été préférable de s'adresser au peuple, mais quand on fait une campagne présidentielle on est là pour rassembler : d'abord le parti et ensuite le pays". Il a au passage rappelé comme l'idée d'un vote en congrès fermé a émergé : "On m'a expliqué qu'une primaire ouverte n'était pas gaullienne", tout en estimant que "ce qui est gaullien, c'est de présenter un destin, un projet pour la France".

"Éric Zemmour parle de vide"

Face à la droitisation, voire l'extrême-droitisation des Français, les Républicains sont accusés de suivre les thèmes du futur candidat Éric Zemmour. Jean Léonetti le concède, "tant qu'on n'aura pas une voix unie et forte qui portera le projet présidentiel, on se trouvera dans cette situation insupportable sur le plan médiatique et politique". Pour autant, il ne craint pas le polémiste. "Je crois que nous sommes au pic de la popularité d'Éric Zemmour. Il parle de vide, et c'est toujours la même thématique : la peur" estimant que cette technique "du show" ne peut pas fonctionner à terme.