Au sein des Républicains, on ne s'entend toujours pas sur la mise en place d'une primaire, qui semble pourtant inéluctable. (Image d'illustration) 1:30
  • Copié
Aurélie Herbemont, édité par Romain David , modifié à
Les Républicains font face à un véritable casse-tête pour désigner leur candidat à la présidentielle 2022, alors que plusieurs postulants se pressent déjà sur la ligne de départ. Mardi, le bureau politique du parti a acté la mise en place d'un "processus de rassemblement" qui pourrait bien s'apparenter à une primaire.

Les Républicains ont réuni mardi leur bureau politique post-régionales victorieuses pour se lancer à l'assaut de la présidentielle. La question de la désignation du candidat était au cœur des débats, et pour le moment, si les responsables du parti se sont mis d’accord sur la nécessité d’avoir un candidat opérationnel à l’automne, la méthodologie continue de diviser.

"Vous avez raison de n'avoir rien compris puisque ça n'a pas été tranché aujourd'hui", a résumé à la sortie de ce bureau politique Jean-François Copé. Si tout le monde a dit "oui" au candidat en novembre, un brouillard tenace pèse toujours sur la manière d’y arriver. Le député Julien Aubert est formel : il y aura une primaire. "Ce n'est pas encore les primaires, mais ça a le goût d'une primaire. Ça ressemble à une primaire, même s'il ne faut pas dire primaire, mais 'processus de rassemblement'", explique-t-il.

"Je demande aux uns et aux autres d'avoir le sens des responsabilités"

"Processus de rassemblement", un nouveau nom pour éviter les divisions. D’ailleurs Christian Jacob, qui n'est pas fan de la primaire, évoque un scénario alternatif pour départager les postulants potentiels, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, Michel Barnier et autres : qu’ils s’enferment ensemble dans une salle pour désigner le meilleur d’entre eux avant le 25 septembre, sans passer par la case vote. "La balle est dans leur camp. Je demande aux uns et aux autres d'avoir le sens des responsabilités et de faire en sorte d'être capable de se rassembler", lâche-t-il.

"Bien sûr ils vont se mettre d’accord autour d’un thé", ironise un proche de Laurent Wauquiez pour qui la primaire est inéluctable. Xavier Bertrand n’a d’ailleurs pas manqué de réaffirmer sur TF1 qu’il était déjà candidat à la présidentielle. Bref, retour à la case départ.