François Fillon, meeting Montpellier, 14 avril crédit : PASCAL GUYOT / AFP - 1280 1:35
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Aurélie Herbemont édité par M.R.
Dans cette nouvelle bataille à quatre, François Fillon tente de se sortir de la mêlée en fustigeant le désespoir des Français qui se tournent vers les extrêmes e la démagogie de Macron, Mélenchon et Le Pen.  
REPORTAGE

J-8 avant la présidentielle. Les sondages montrent un resserrement entre les quatre principaux candidats : Le Pen, Macron, Mélenchon, Fillon... avec les marges d'erreur, les tendances à la baisse de Macron, Le Pen, et à la hausse de Mélenchon Fillon rendent le scrutin très incertain. C'est dans ce contexte que François Fillon était vendredi soir en meeting à Montpellier. Le candidat de la droite joue la gagne.

Une montée des extrêmes "à des niveaux jamais vus". C’est maintenant que tout se joue. François Fillon le dit chaque soir depuis quelques jours. Mais vendredi soir, cette formule avait une saveur particulière puisque tout devient possible dans ce match à quatre. Alors François Fillon cible les trois autres. D'abord Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon : "Mais que s'est-il donc passé pour que nous nous retrouvions dans cette situation déprimante qui favorise la montée des extrêmes à des niveaux jamais vus ? Que s'est-il passé pour qu'un si grand nombre de Français aient les nerfs à vif au point de se tourner, dans un ultime geste de désespoir, vers les aventures les plus dangereuses ?"

La démagogie de Mélenchon, de Le Pen et de Macron. Il accuse Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon de démagogie, et ajoute aussi Emmanuel Macron : "La démagogie de Monsieur Macron qui dit oui à tout le monde et qui sera aussi incapable que Monsieur Hollande de décider quoi que ce soit. La démagogie de ceux qui inventent de nouvelles chimères : les 32 heures, le retour au franc, la fermeture des frontières, la sixième République..."

"La tendance est bonne" pour Fillon. François Fillon cherche à montrer qu'il est le seul présidentiable des quatre. Son camp est, une fois n'est pas coutume, rassuré par les sondages. Un élu confie : "la tendance est bonne, il faut nager avec le courant". Le candidat des Républicains sera samedi au Puy-en-Velay (Loire) où il doit prononcer un discours sur "la France éternelle" et le patrimoine.