Eric Zemmour Salon de l'Agriculture 1:10
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Victor Chabert , modifié à
Éric Zemmour tenait un meeting vendredi à Metz. Devant plus de 4.000 personnes, le candidat de Reconquête a tenu un discours offensif. Distancé par Marine Le Pen dans les sondages, qui le placent désormais en troisième ou quatrième position, l’ancien journaliste du "Figaro" lui a réservé des piques acérées, tout en martelant qu’il sera au second tour.

Un discours offensif. Devant 4000 sympathisants rassemblés aux Arènes de Metz, Éric Zemmour a longuement chargé Marine Le Pen, avant de se lancer dans une rétrospective de sa campagne. Désormais estimé entre 11 et 13% dans les sondages, l’ancien journaliste du Figaro assume un tournant combatif pour ces dernières semaines de campagne.

Marine Le Pen, de nouveau la cible d'Éric Zemmour

Distancé par Marine Le Pen dans les intentions de vote, Éric Zemmour a attaqué la candidate RN avec vigueur, sous les acclamations de ses sympathisants. "Marine Le Pen ne peut pas gagner et ne le pourra jamais. Elle a perdu en 2012, elle a perdu en 2017, elle perdra en 2022, en 2027 et en 2032". Puis de poursuivre : "Marine Le Pen ne veut pas sauver son pays, elle veut sauver son parti".

Ces mots signent un changement de stratégie pour Éric Zemmour. Lors des dernières semaines, il ciblait plutôt Emmanuel Macron, et surjouait presque le duel face au Président sortant. Un stratège de Reconquête confiait au début du mois : "En janvier, on ciblait Le Pen, en février Pécresse, en mars, c’est Macron". Sauf que depuis, les courbes se sont tassées, et la qualification au second tour semble plus difficile. Éric Zemmour concentre donc à nouveau ses attaques sur la candidate qui lui en barre à ce jour l’accès, Marine Le Pen.

Polémiques, erreurs, apprentissage… Une rétrospective de sa campagne

Éric Zemmour a ensuite fait une longue rétrospective de ses derniers mois, a assuré qu’il a compris ce que les Français attendaient d’un Président de la République, et qu’il était aujourd’hui meilleur candidat qu’au moment où il s’est déclaré, en novembre dernier. Le candidat Reconquête est revenu sur les polémiques qui ont émaillé sa campagne, sur les enfants handicapés, ou les réfugiés ukrainiens, dénonçant la malhonnêteté de ses adversaires  "qui ne cherchent pas à débattre mais à tuer". 

L’ancien journaliste du Figaro a même reconnu avoir commis des erreurs, mais déclaré qu’il ne les ferait plus, se mettant une fois de plus dans la posture du candidat néophyte qui apprend, face aux politiciens professionnels. "C’est une différence entre les autres candidats et moi. Eux font toujours les mêmes erreurs, toute leur vie. Moi, je ne les fais qu’une fois", a-t-il lancé.

En conclusion, Éric Zemmour a martelé à ses militants qu’il leur restait 23 jours : " 23 jours pour se mobiliser, pour tracter, pour boiter, pour coller. 23 jours et 23 nuits pour aller à la rencontre des Français qui ne croyaient plus, qui n’espéraient plus et qui ne votaient plus". Un grand meeting organisé par Reconquête aura lieu la semaine prochaine à Paris, place du Trocadéro. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues.