Emmanuel Macron bientôt en campagne. 2:24
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Jacques Serais, avec AFP , modifié à
Le président sortant Emmanuel Macron va tenir un premier meeting le 5 mars à Marseille, selon des sources de la République en marche. Le chef de l'État devrait annoncer sa candidature à l'élection présidentielle avant la fin de la semaine prochaine, entre mercredi et vendredi selon les informations d'Europe 1.

Emmanuel Macron, qui n'a pas encore déclaré sa candidature à la présidentielle, tiendra son premier meeting de campagne le samedi 5 mars à Marseille, au parc Chanot, ont indiqué mercredi trois sources LREM à l'AFP. Europe 1 a également eu la confirmation par l'entourage du chef de l'Etat qu'il devrait déclarer sa candidature avant la fin de la semaine prochaine, entre mercredi et vendredi dans la foulée du conseil des ministres, lors d'un déplacement en région.

En pleine crise entre l'Ukraine et la Russie, Emmanuel Macron a repoussé la question de sa candidature au plus près de la date limite fixée par le Conseil constitutionnel le 4 mars. Le chef de l'Etat est très attaché à l'idée de prouver qu'il préside "jusqu'au dernier quart d'heure", selon son entourage.

Une fuite qui ne serait pas volontaire

La publication de la date et du lieu du premier meeting aussi tôt semble prématurée. Selon les informations d'Europe 1, cette fuite ne serait pas volontaire de la part des équipes de campagne d'Emmanuel Macron. Beaucoup se montrent embarrassés, embêtés pour confirmer officiellement ce meeting, alors qu'il y a bien eu une reconnaissance du lieu du parc Chanot. Un premier rassemblement qui doit rassembler 10.000 sympathisants du président.

Il y aura aussi deux autres meetings d'Emmanuel Macron, un dans l'ouest de la France et le second à Paris, certainement à la U Arena de La Défense. Un poids lourd de la macronie tempère à Europe 1 : "Quand tu réserves des salles, tu sais qu'à un moment, ça va sortir."

La crise ukrainienne au centre des préoccupations

Cette fuite intervient au moment où le président sortant est mobilisé sur le dossier ukrainien en conseil de défense à l'Élysée. Si cette crise en Ukraine peut durer, l'entourage du président admet à demi-mot avoir conscience que les sanctions prises mardi, essentiellement économiques, n'auront qu'un effet très limité sur le pouvoir russe.

Cela est d'autant plus une équation pour Emmanuel Macron que selon un dernier sondage, la crise ukrainienne préoccupe les Français davantage encore que le dossier iranien ou le retrait des soldats français au Mali. Ce qui se joue en ce moment dans cette dernière ligne droite du quinquennat pourrait peser dans les urnes. Le locataire de l'Élysée en tirera-t-il profit ? Est-ce son implication pour tenter de trouver une médiation ou l'incapacité de la France et de l'Europe à avoir une réponse ferme face à la Russie, qui restera dans les esprits ? Réponse au premier tour.

L'opposition reprochait au candidat de "se cacher"

L'entourage du chef de l'État renvoyait dimanche à une interview dans Ouest-France dans laquelle Emmanuel Macron disait, lorsqu'on lui demandait s'il ne se déclarerait qu'en mars : "Je ne vous ai rien dit". La situation a provoqué une série de critiques de l'opposition, qui lui reproche de se "cacher" et de faire campagne sans le dire.

Selon un sondage Elabe publié mercredi, Emmanuel Macron est toujours en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle (24,5%), devant Marine Le Pen (RN) à 18%, tandis qu'Eric Zemmour (Reconquête!) est stable à 13,5% et Valérie Pécresse (LR) chute à 11,5%, juste devant le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon (11%).