Emmanuel Macron 1:41
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Jacques Serais, édité par Solène Delinger
À deux mois de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron poursuit son tour de France. Après la Creuse et la Haute-Vienne la semaine dernière, il s’est rendu dans le Pas-de-Calais et le Nord ce mercredi. Un déplacement au cours duquel il a enfilé trois casquettes : chef de l'Etat, président du Conseil de l'Union européenne et futur candidat. Le président a eu un échange musclé avec Xavier Bertrand, le président LR des Hauts-de-France. 

Devant 300 élus à Liévin, Emmanuel Macron a confirmé, ce mercredi, l'engagement financier de l'État pour poursuivre le renouveau du bassin minier. Une promesse qui a fait réagir Xavier Bertrand. Le président de la région des Hauts-de-France a dénoncé les promesses d'un candidat en campagne. 

100 millions d'euros pour la rénovation urbaine

Lors de ce déplacement d’une journée à Liévin, Lens et Tourcoing, Emmanuel Macron a rencontré les élus du bassin minier. Le chef de l'État a ensuite eu un échange avec le président Les Républicains (LR) de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Un duel en public devant les élus locaux. Emmanuel Macron est venu annoncer ici une nouvelle subvention de 100 millions d'euros pour la rénovation urbaine. Cette annonce n'a pas manqué de faire réagir Xavier Bertrand. 

"100 millions d'euros... On ne va pas se raconter l'histoire. Les cités minières, les espaces publics, les bâtiments publics, ça ne fait pas la maille. Il n'y a pas assez", a déclaré le président de la région des Hauts-de-France.  

"Il est temps que cette hypocrisie cesse"

Xavier Bertrand, aujourd'hui soutien de Valérie Pécresse, s'assoit quelques instants plus tard. Emmanuel Macron, debout, micro en main, fixe son adversaire installé au premier rang. "Ne faites pas de mauvaise polémique aujourd'hui. C'est parce que vous n'aviez jamais eu le gouvernement ni l'État qui n'avait été là. Et nous avons été là et nous le serons dans la durée. Il n'y a rien qui se fait sans cet esprit coopératif. Rien. Et je m'en porte garant", lui a-t-il asséné. 

Le chef de l'État lui a répondu tel un candidat en campagne. Xavier Bertrand, lui, a dénoncé cette situation : "Un déplacement électoral n'a pas à être pris en charge par la République. Et certainement pas. Il est temps que cette hypocrisie cesse". À 67 jours maintenant du premier tour, il ne manque plus qu'Emmanuel Macron et force est de constater que cela a le don d'agacer ses adversaires…