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Benoist Pasteau
L'humoriste Jean-Marie Bigard, qui avait annoncé fin septembre renoncer à sa candidature à l'élection présidentielle, est revenu mercredi matin sur Europe 1 sur le sujet, affirmant avoir tourné la page. "Ce n'est pas mon métier", a-t-il expliqué. "J'ai été tellement assailli de trucs que j'ai dit non."
INTERVIEW

L'élection présidentielle de 2022 est bel et bien derrière Jean-Marie Bigard. L'humoriste, qui s'est officiellement retiré fin septembre, l'a redit mercredi matin au micro de Sébastien Krebs sur Europe 1. "J'ai été tellement assailli de trucs que j'ai dit 'non, je vais jeter l'éponge', parce que ce n'est pas mon métier. Mon métier, c'est de faire rire les gens. Parce que mon travail et ma voix portent beaucoup plus depuis les tribunes qu'en essayant d'être dans le match, dans un panier de crabes qui sont beaucoup plus aguerris que moi à ce genre d'exercice", a-t-il expliqué.

 

A la rentrée, pourtant, celui qui s'est produit au Stade de France en 2004 était toujours bien partant pour présenter sa candidature à la plus haute fonction. "C'est-à-dire, on m'a fait un sondage qui me donnait 13% d'intentions de vote. C'était absolument énorme pour moi, sorti de nulle part, humoriste vulgaire !", se souvient-il. "Ça chauffait un poil pour mon ego." Ce fameux sondage, réalisé par l'Ifop, était toutefois à nuancer par le fait que le soutien des gilets jaunes n'était pas "testé en concurrence avec le reste de l'offre politique", comme l'explique Jérôme Fourquet, de l'Ifop.

"Une grosse connerie" pour Élie Semoun

Avant cela, plusieurs personnalités avaient encouragé Jean-Marie Bigard à sortir de l'arène politique, comme Élie Semoun, qui avait estimé qu'il s'agissait d'une "grosse connerie" fin juin, sur Europe 1. "J'ai halluciné en apprenant ça, je trouve que c'est une grosse connerie. Je ne sais pas pourquoi il fait ça. C'est peut-être pour flatter son égo mais il ne devrait pas, il va y laisser des plumes le pauvre", nous confiait-il. 

"La politique et l'humour, ça n'a jamais fait bon ménage. Il faut qu'on reste à notre place, on est des bouffons. On peut se moquer des hommes politiques, on est très bien placés pour s'en moquer mais quand tout à coup, on fait partie du clan, ce n'est plus possible", ajoutait-il au micro de Philippe Vandel dans "Culture-Médias". Jean-Marie Bigard avait répondu à Élie Semoun dans la foulée ("Je suis un bouffon qui a des couilles") avant, donc, de "jeter l'éponge" quelques semaines plus tard.