Présidentielle 2017 : la commission des comptes note une modération des dépenses des candidats

Marine Le Pen et Emmanuel Macron n'ont pas dépassé le plafond de dépenses du deuxième tour pour leur campagne présidentielle (image d'archives du dernier débat)
Marine Le Pen et Emmanuel Macron n'ont pas dépassé le plafond de dépenses du deuxième tour pour leur campagne présidentielle (image d'archives du dernier débat) © Eric FEFERBERG / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
La commission chargée de contrôler les comptes de campagne a constaté un "resserrement" du montant des dépenses des principaux candidats pour la campagne 2017.

La commission chargée de contrôler les comptes de campagne des candidats à l'élection présidentielle de 2017 a relevé lundi "une relative modération des dépenses" des 11 candidats en lice, dont les comptes ont tous été validés mi-février.

Un "resserrement" des dépenses. Autre tendance de cette campagne, la commission a souligné le "resserrement" du montant des dépenses des principaux candidats. "En 2017, les comptes des deux finalistes sont inférieurs au plafond de dépenses du 1er tour", a déclaré le président la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCVP), François Logerot, au cours d'un point de presse.

Des dépenses sous le plafond pour le second tour. Globalement, le montant des dépenses était plafonné à 16,851 millions d'euros pour chaque candidat du premier tour et à 22,509 millions pour les deux du second. Un montant de 16,58 millions d'euros de dépenses a finalement été retenu pour Emmanuel Macron et de 11,5 millions pour sa concurrente, Marine Le Pen, loin du plafond de second tour. "Nous sommes très loin des centaines de millions de dollars dépensés dès les primaires aux États-Unis", a fait valoir le président de la CNCCFP.

6,5 euros par voix pour Benoît Hamon. L'écart des dépenses entre les cinq principaux candidats s'est par ailleurs réduit par rapport aux scrutins précédents. Avec 15 millions retenus pour Benoît Hamon, 13,7 millions pour François Fillon et 10,2 millions pour Jean-Luc Mélenchon. "Il n'y a pas de corrélation, bien au contraire, entre les sommes dépensées et le nombre de voix obtenues", a souligné François Logerot. Benoît Hamon (6,5 euros par voix) a ainsi déclaré des dépenses en moyenne huit fois plus élevées que celles d'Emmanuel Macron (0,81 euro) par voix obtenue, selon les chiffres de la commission.

Un système efficace. François Logerot a par ailleurs défendu le travail de la CNCCFP, mis en cause début janvier par un rapporteur démissionnaire. "Je constate que ceux qui préconisent un contrôle plus étroit n'évaluent que très rarement la faisabilité et le coût d'un tel système", a-t-il notamment fait valoir.

Jean-Guy de Chalvron, l'un des deux rapporteurs chargés de vérifier les dépenses de Jean-Luc Mélenchon, avait évoqué "de nombreuses divergences de fond" avec les propositions finales de régularisation de la commission pour justifier sa démission.