Prélèvement à la source : la mesure "peut créer des interrogations" chez les Français, reconnaît Marlène Schiappa

Marlène Schiappa appelle à faire de la pédagogie sur la réforme.
Marlène Schiappa appelle à faire de la pédagogie sur la réforme. © Capture d'écran.
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Invitée samedi d'Europe 1, la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes a défendu le gouvernement, qui temporise sur la mise en place du prélèvement à la source. 
INTERVIEW

Alors que l'exécutif multiplie les hésitations sur la mise en place du prélèvement de l'impôt à la source, Marlène Schiappa, invitée samedi de Philippe Vandel sur Europe 1, a défendu l'attitude du gouvernement. Selon la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, si cette réforme est une "mesure importante", elle peut aussi "créer des interrogations dans l'esprit des Français". 

Macron "écoute les Français". Refusant d'infirmer ou de confirmer un possible "arrêt" de la réforme évoqué samedi par le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, Marlène Schiappa a expliqué qu'Emmanuel Macron "écoute les Français et les Françaises". Le président de la République "veut avoir des réponses extrêmement précises à la fois sur la mise en oeuvre technique (...) mais aussi sur les réponses psychologiques", a-t-elle ajouté, car le prélèvement à la source, "ça veut dire qu'il y a un prélèvement qui se fait dès le premier mois, les Français ne sont pas habitués à cela, dont il y a peut-être de la pédagogie à faire sur cette réforme".

"On peut avoir l'impression qu'on perd de l'argent alors que ce n'est pas le cas"."Il faut voir ce qui est prêt techniquement, voir quel impact ça aura, parce que je rappelle que le prélèvement à la source ça veut dire sur le salaire (...) donc il peut y avoir un effet de seuil psychologique, où on à l'impression qu'on perd de l'argent alors que ce n'est pas le cas", a-t-elle également déclaré.

Après avoir rappelé que l'arbitrage serait rendu par le président de la République et le Premier ministre, la secrétaire d'Etat a toutefois écarté l'idée d'un refus par les Français de cette réforme. "Mais ce qui est important à retenir, c'est qu'il y a vraiment une écoute des Français, et qu'on ne veut rien leur imposer sans que ce soit vraiment très bien expliqué et très bien compris", a-t-elle conclu.