Élisabeth Borne 2:05
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avec AFP , modifié à
Une coalition de huit syndicats de la fonction publique ont interpellé la Première ministre Élisabeth Borne mardi dans une lettre ouverte. Les revendications des syndicats portent notamment sur le pouvoir d'achat, se positionnant contre le recul de l'âge de départ à la retraite et pour une revalorisation salariale. 

Une large coalition de syndicats de la fonction publique a interpellé mardi dans une lettre ouverte la nouvelle Première ministre Élisabeth Borne, l'appelant à augmenter les salaires et à renoncer au recul de l'âge légal de départ à la retraite. "En ce tout début de quinquennat, nos organisations syndicales CFE CGC, CFTC, CGT, FA, FO État, FSU, Solidaires et UNSA de la Fonction publique estiment que des mesures importantes doivent être prises sans attendre", écrivent les auteurs de ce courrier également adressé au président Emmanuel Macron.

L'urgence de l'augmentation du pouvoir d'achat 

"La première des urgences est celle des salaires et du pouvoir d'achat", martèlent les huit syndicats, deux mois après l'annonce d'une augmentation générale "avant l'été" par la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin. "Le point d'indice [la base de rémunération commune aux 5,7 millions d'agents publics] doit en conséquence être fortement revalorisé et dans les plus brefs délais", ajoutent-ils. 

Les signataires de la lettre ouverte jugent aussi qu'indexer la valeur du point d'indice sur l'évolution du coût de la vie "aurait toute sa pertinence". Mercredi, le porte-parole du précédent gouvernement Gabriel Attal avait fait savoir à l'issue du Conseil des ministres que le dégel du point d'indice serait intégré à une loi "pouvoir d'achat", présentée après les élections législatives, le 12 et 19 juin.

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Les syndicats "contre tout recul" de l'âge de la retraite

L'autre grande revendication exprimée dans le courrier porte sur les retraites, les syndicats confirmant leur "hostilité à tout nouveau recul de l'âge légal pour pouvoir partir à la retraite". Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis de porter progressivement cet âge à 65 ans, contre 62 ans actuellement.

Les syndicats évoquent en fin de lettre plusieurs autres "dossiers structurants" qu'ils aimeraient "faire évoluer", comme l'égalité professionnelle ou les grilles de progression des salaires. Un dernier sujet pas assez mis en avant, selon la CFDT Fonctions publiques, seul syndicat représentatif à ne pas avoir signé le courrier. La deuxième organisation d'agents publics juge, par ailleurs, que les revendications en matière de retraites s'appliquent à l'ensemble de la société et doivent donc être portées au niveau confédéral plutôt que par la seule branche fonction publique de la CFDT.