bruno le maire 4:13
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Juline Garnier , modifié à
Bruno Le Maire était l'invité de Sonia Mabrouk ce mardi matin sur Europe 1. Interrogé sur la réforme des retraites, mise en avant pour séduire les électeurs à quelques jours du second tour de l'élection présidentielle, il a reprécisé le projet d'Emmanuel Macron. Pour le ministre de l'Économie, il n'y a pas de "campagne de séduction" de la part du président-candidat.
INTERVIEW

"Il n'a jamais dévié de sa ligne." Au micro de Sonia Mabrouk, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et soutien d'Emmanuel Macron, est venu défendre le projet de réforme des retraites du président-sortant. Variable et imprécis sur l'âge de départ pour certains, le ministre a tenu à préciser dans le détail de quoi il en est. Pour lui, Emmanuel Macron "n'a jamais dévié de sa ligne" et n'est pas entré "en campagne de séduction" des électeurs de Jean-Luc Mélenchon sur le sujet brûlant des retraites.

"Nous voulons sauver le régime de retraite par répartition", a-t-il insisté sur Europe 1. "Nous partons d’un principe très simple : il y a moins de personnes qui cotisent et paient les pensions de ceux qui sont à la retraite et il y a plus de gens à la retraite. Donc n’importe qui peut comprendre qu’il faut forcément bouger l’un des paramètres", a-t-il rappelé. 

Un départ à la retraite à 65 ans, comme prévu à l'initial

Bruno Le Maire a précisé qu'il n'était pas question d'augmenter les cotisations des travailleurs, ni de baisser les pensions des personnes retraitées. "Au contraire : nous voulons indexer [la pension de retraite] sur l’inflation et dès le mois de juillet prochain, permettre aux retraites d’être augmentées pour suivre l’augmentation des prix. Donc il ne reste qu’une solution : repousser l’âge légal de départ à la retraite", a expliqué le ministre de l'Économie.

Malgré les réflexions sur un départ à la retraite à 64 ans, la réforme reste fixée à un départ à 65 ans, comme à l'initial. Mais le soutien d'Emmanuel Macron précise que la réforme tiendra compte de la date d’entrée dans la vie active pour les carrières longues ainsi que de la pénibilité du travail. Il envisage également la possibilité de revenir sur l'âge de départ à la retraite à l'horizon de 2028. Autre objectif : le président-candidat souhaite garantir une pension minimale, à hauteur de 1.100 euros.

"Un manque de clarté" chez Marine Le Pen

Le soutien d'Emmanuel Macron a voulu se montrer clair et reproche justement au camp Le Pen son manque de clarté sur leur projet concernant les retraites. "J'entends les soutiens de Marine Le Pen s'embourber dans un embrouillamini inextricable sur ce qu'ils veulent faire sur les retraites. Ils sont incapables d'expliquer. Si vous arrivez à comprendre ce que veut Marine Le Pen en matière de retraite, vous me l'expliquer", a-t-il attaqué.

"On dirait une chatte qui ne retrouverait pas ses petits, tellement c'est compliqué. On ne sait même pas si c'est 60 ou 62 ans…", a-t-il ajouté, railleur. Pour comparer, les deux candidats auront l'occasion d'opposer leurs projets, mercredi soir, lors du débat de l'entre-deux tours.