Poutou veut désarmer la police : "Comme si les terroristes regardaient si les policiers étaient armés ou pas"

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Philippe Poutou, candidat à l’élection présidentielle, veut d'abord mettre fin, par sa mesure, aux violences policières en banlieues et dans les manifestations, a-t-il expliqué sur Europe 1.
INTERVIEW

Philippe Poutou propose de désarmer la police. C'est ce qu'a affirmé le candidat du NPA à la présidence de la République, mardi au micro de la matinale d’Europe 1. Une proposition qui fait polémique dans la classe politique face à la menace terroriste qui pèse sur la France. "Comme si les terroristes regardaient si les policiers étaient armés ou pas", a-t-il réagi.

Un problème social. "Les policiers qui ont tué des gens dans les quartiers populaires, ça n’a rien à voir avec le terrorisme. Les policiers qui ont gazé des gens dans les manifestations, ça n’a rien à voir avec le terrorisme", a énuméré Philippe Poutou. "C’est cette police là qu’il faut désarmer", assure-t-il. "On discute de policiers qui répriment les jeunes dans les quartiers populaires qui n’ont pas de boulot, qui sont discriminés, qui sont victimes du racisme. Il faudra enfin, à un moment donné, une réponse sociale des services publics, et de l’emploi. Il faut arrêter de condamner les gens à vivre dans des conditions exécrables. Il y a un problème social qui nous est posé", a encore estimé l'ouvrier.

"La police armée, sur-armée, on la connaît, c’est les Etats-Unis, des centaines de gens tués chaque année. On peut aussi vouloir une police comme ça, ultra-violente et qui réprime parce qu’il y a du chômage", a encore déclaré Philippe Poutou. "Il y a des endroits où les policiers sont moins armés, et il y a beaucoup moins de problèmes", estime-t-il.

"Arrêter de vendre des armes". Concernant "la lutte contre le terrorisme, nous, on a une idée", ajoute Philippe Poutou, "c’est arrêter de vendre des armes au Qatar et à l’Arabie saoudite". "Il y a des soutiens ou des complicités avec des régimes qui sont connus pour être des financeurs du terrorisme international", a-t-il encore voulu dénoncer.