Emmanuel Macron 1:22
  • Copié
Jacques Serais
Le chef de l'État rend hommage, vendredi après-midi, au dernier compagnon de la Libération, Hubert Germain, mort mardi à 101 ans. Une manière de célébrer ce destin hors normes et le gaullisme dans son ensemble, inspiration omniprésente chez les candidats à l'élection présidentielle.
ANALYSE

C'est un symbole important pour Emmanuel Macron : le président de la République va présider vendredi, à 15 heures, l'hommage national à Hubert Germain, aux Invalides. Le dernier compagnon de la Libération est mort mardi à l’âge de 101 ans et la cérémonie de vendredi sera un moment fort de recueillement envers cette partie de l'Histoire. Un événement loin d'être neutre pour Emmanuel Macron, très attaché aux symboles.

Hubert Germain était d'ailleurs bien plus qu'un symbole : une véritable boussole, lui qui était le dernier des 1.038 compagnons de la Libération. Un destin hors normes, avec un départ pour l'Angleterre à l'âge de 19 ans, afin de rejoindre le général de Gaulle. Et plus que jamais, Charles de Gaulle représente une figure tutélaire, omniprésente dans le débat politique à l’aube de la présidentielle.

Revendiquer l'héritage gaulliste

À droite comme à gauche, tout le monde ou presque se réclame du "Général", même Éric Zemmour, qui accuse Les Républicains de l'avoir trahi tout en réhabilitant Philippe Pétain. Pas encore officiellement candidat à succession, Emmanuel Macron a là l’occasion de prendre sa place dans le débat, de revendiquer lui aussi son héritage gaulliste et d’attaquer ses adversaires.

Le chef de l'État, qui n’a de cesse de vanter le dépassement du clivage gauche-droite depuis 2016, prononcera l'éloge funèbre et rappellera vraisemblablement que dans la France Libre d’Hubert Germain, entre compagnons, les étiquettes politiques n’avaient que peu d’importances.