Gérald Darmanin n'ira pas à La Réunion aux côtés d'Élisabeth Borne. 1:19
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Jacques Serais, édité par Romain Rouillard , modifié à
La Première ministre se rend ce jeudi sur l'île de La Réunion pour un déplacement de 48 heures. Près d'un an après son arrivée à Matignon, il s'agira de son tout premier déplacement en Outre-mer. Élisabeth Borne sera accompagnée par un parterre de ministres mais l'absence remarquée de Gérald Darmanin pose question.

Pour son premier déplacement en Outre-mer, Élisabeth Borne a choisi La Réunion. La Première ministre doit atterrir jeudi et sera présente sur l'île jusqu'à samedi pour parler habitat, agriculture, emploi ou encore insertion. Elle sera accompagnée de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, Marc Fesneau (Agriculture), Olivier Klein, chargé de la Ville et du Logement et Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer. Un déplacement auquel ne participera donc pas le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin

Élisabeth Borne "exaspérée" par Darmanin

Plusieurs raisons expliquent cette absence très remarquée de l'ancien maire de Tourcoing. En premier lieu, la relation entre ce dernier et Élisabeth Borne, loin d'être au beau fixe. "Ils n’ont pas du tout envie de passer du temps ensemble", souligne un conseiller qui côtoie régulièrement les deux. L'hôte de Matignon est "exaspéré", selon ce dernier, par son ministre de l'Intérieur. Et Gérald Darmanin, affirme un autre conseiller, "n’est pas fan de ce genre de ce déplacement où il se retrouve en retrait".

Par ailleurs, le moment et la destination choisie n'arrangent guère les plans des deux parties. Car si le ministre de l'Intérieur se rendait à La Réunion, "il n’aurait eu d’autres choix que de se rendre par la même occasion à Mayotte, situé à deux heures de vol", résume un conseiller. Et Élisabeth Borne aurait dû en faire de même, ce qui n'arrangeait donc personne, compte tenu de l'échec de l'opération Wuambushu, destinée à expulser les clandestins et détruire les bidonvilles au sein du 101e département français. Avec le "risque", ajoute ce stratège macroniste "qu’Élisabeth Borne, qui n’est pas spécialement favorable à cette opération, fasse un pas de côté".