Pour Emmanuel Macron, "la vraie injustice n'est pas que l'un gagne plus que l'autre"

Emmanuel Macron répondait vendredi aux questions de 600 maires de la région Occitanie.
Emmanuel Macron répondait vendredi aux questions de 600 maires de la région Occitanie. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a affirmé vendredi que "la vraie inégalité, c'est qu'avec le même talent, la même motivation, deux enfants français n'auront pas la même chance de réussite dans des familles différentes ou des lieux différents."

"La vraie injustice, ce n'est pas que l'un gagne plus que l'autre" car cela dépend aussi de choix de vie, mais qu'on n'ait "pas la même chance de réussite dans des familles ou des lieux différents", a défendu Emmanuel Macron devant les maires d'Occitanie vendredi. Dans un long plaidoyer en faveur de sa politique, après avoir écouté les questions des maires pendant 2h40, le chef de l'Etat a résumé sa vision économique et sociale, face notamment aux critiques sur la suppression de l'ISF.

"Inégalités de destin". "Si l'un gagne plus que l'autre", juge-t-il, "ça dépend s'il travaille plus, ou s'il s'est donné les moyens de le faire, s'il considère que l'objectif de sa vie c'est de gagner de l'argent, ou de créer des entreprises, ou autre. Il y en a peut-être un à côté qui a décidé, lui, d'avoir un autre équilibre familial, ou de passer moins de temps au travail. Ou qui est moins doué à l'école, ça arrive aussi !", a-t-il lancé. "Dans cette passion française pour la fiscalité, on ne parle pas assez d'inégalités de destin", a-t-il martelé. "La vraie inégalité, c'est qu'avec le même talent, la même motivation, deux enfants français n'auront pas la même chance de réussite dans des familles différentes ou des lieux différents. C'est ça dont on devrait s'indigner", a-t-il jugé. "Le vrai sujet pour réduire ces inégalités, c'est l'école et c'est le travail", a-t-il poursuivi.

"Il faut évaluer" l'ISF. Le président a aussi défendu ses choix fiscaux et sociaux, de la suppression de l'ISF à la baisse des aides au logement. "Ce n'est pas en rétablissant l'ISF et en faisant le référendum d'initiative citoyenne qu'on réglera le problème du chômage de masse", a-t-il conclu. "L'ISF ce n'est pas un sujet entre riches et pauvres pour moi, c'est un sujet sur 'est-ce qu'on veut aider nos entreprises ou pas'", a-t-il détaillé. "Mais il faut l'évaluer, s'il y a des mesures plus efficaces, il faut améliorer les choses", a-t-il concédé. Emmanuel Macron a aussi rappelé qu'il voulait créer un revenu universel activité, un "revenu de subsistance" géré via un guichet unique des aides sociales mais avec "des droits et des devoirs".