Julien Bayou était dimanche soir l'invité politique d'Europe 1. 2:04
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Europe 1
Invité dimanche soir d'Europe 1, Julien Bayou, le Secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, a estimé que rien n'était encore acté entre les socialistes et les écolo quant à une possible alliance pour l'élection présidentielle de 2022. Il considère toutefois qu'il faut construire "une alternative" au duel Macron-Le Pen.
INTERVIEW

La gauche sera-t-elle en mesure de faire front commun pour l’élection présidentielle de 2022 ? Pendant trois heures, les représentants des différents partis de gauche se sont entretenus samedi matin dans un hôtel parisien, dans l’espoir de présenter un même projet lors de la prochaine élection présidentielle. Mais Olivier Faure, le patron du PS, a semblé s’avancer un peu trop en assurant, à l’issue de cette rencontre, que le principe d’une alliance entre les socialistes et Europe Ecologie-Les Verts avait été acté.

"C'était un vrai beau moment de politique, on a exploré beaucoup de pistes", a voulu saluer au micro d’Europe 1, dimanche soir, Julien Bayou, le Secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts. "La petite difficulté, c'est qu’Olivier Faure a considéré que le fait qu'il y aurait une alliance était acté là où, à ce stade, c'est bien trop prématuré", nuance-t-il toutefois.

Une alternative "au duo mortifère Le Pen-Macron"

Néanmoins, "il y a un vrai accord, un constat partagé sur le fait qu’il faille construire une alternative au duo mortifère Le Pen-Macron", insiste le conseiller régional d’Île-de-France. "La politique d'Emmanuel Macron, ni sur les libertés, ni sur l'égalité, ni sur la fraternité, ne réussit au pays, et elle sert de carburant au populisme de Marine Le Pen", tacle Julien Bayou.

Unir la gauche autour d'un projet écolo "en dix, quinze grandes mesures"

"On doit construire une alternative, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Trois heures de réunion c’est trop peu", poursuit le patron des verts, qui estime toutefois qu’un projet écolo est le plus à même d’offrir un terrain d’entente aux différentes forces de gauche. "Je pense que c’est l’écologie qui peut réunir les forces de gauche", assure-t-il. "L'enjeu n'est pas forcément d'être d'accord sur tout, mais de pouvoir présenter au pays dix, quinze grandes mesures qui font un projet de gouvernement."