Polémique sur les préavis de grève à la SNCF : "Les règles s'appliquent normalement", assure Borne

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La ministre des Transports rejoint la position de la direction de la SNCF, qui tente de dissuader les grévistes avec des retenues sur salaire.
INTERVIEW

Les syndicats de cheminots accusent la direction de la SNCF de vouloir empêcher l'exercice légal du droit de grève, alors que cette dernière considère que, malgré le dépôt annoncé de 18 préavis de grève, le mouvement de protestation est un mouvement "global". Une nuance qui va permettre à l'entreprise publique de considérer certaines journées de grève comme des jours de repos, donc à ne pas les payer. "Les Français ont bien l'impression que c'est un mouvement global. Les règles s'appliquent normalement quand on a un mouvement de grève global", a commenté de son côté Elisabeth Borne, la ministre des Transports, jeudi sur Europe 1.

Des jours non payés. La ministre affiche ainsi son soutien à la direction du groupe. "Chacun comprend que les jours de grève ne sont pas payés", relève-t-elle. "Quand on a 18 préavis de déposés, on peut considérer que c'est un mouvement global", conclut Elisabeth Borne. 

Comment se déplacer ? Face à la mobilisation, "la SNCF est très mobilisée pour assurer le meilleur service aux voyageurs, elle communiquera la veille sur le trafic du lendemain", assure par ailleurs Elisabeth Borne. La ministre y va même de son petit conseil aux usagers. "Il a des solutions nouvelles, comme le télétravail. La loi Travail donne de nouvelles possibilités dans ce domaine. Et puis [il y a] le covoiturage, avec ses collègues, ses proches ou bien sur les plateformes. Il y a des solutions très pratiques qui peuvent être utilisées", conclut-elle.