Jérôme Guedj 2:30
  • Copié
Solène Delinger , modifié à
Jérôme Guedj était l'invité d'Europe 1 ce lundi matin. Au micro de Lionel Gougelot, le député de l’Essonne PS-Nupes est revenu sur la polémique émaillant la prison de Fresnes. Des détenus et des surveillants ont participé à un "Kohlantess", jeu inspiré de la célèbre émission de télévision. L'événement a suscité la critique d'une partie de la droite et de l'extrême droite. Jérôme Guedj, lui, estime que ces réactions relèvent de la "démagogie".

C'est un jeu qui ne passe pas. Vendredi, une vidéo est postée sur YouTube montrant des détenus et des surveillants de la prison de Fresnes s'affronter dans une parodie du jeu télévisé Koh-Lanta de TF1. Le jeu, appelé "Kohlantess", met en scène des courses de karting, des jeux d'eau et d'autres épreuves au centre pénitencier. Les images, filmées fin juillet, ont été jugées choquantes et épinglées par une partie de la classe politique à droite et à l'extrême droite. Invité au micro d'Europe 1 ce matin, Jérôme Guedj, député de l'Essonne PS-Nupes, a estimé que cette polémique n'avait pas lieu d'être. 

Une polémique qui "flatte les mauvais instincts"

"Ce qui est choquant, ce sont les conditions de détention, notamment dans cette prison et donc la démagogie qui consiste à pousser des cris d'orfraie quand on réalise qu'il y a des actions de type culturel, de type sportif dans les établissements pénitentiaires. Heureusement qu'il y en a !", s'insurge-t-il. Jérôme Guedj regrette que la nature de l'activité ait déclenché un telle polémique. "Là, c'est la nature de l'activité qui choque alors qu'elle a été validée. Je trouve que tout ça  frise la démagogie et que ça flatte les mauvais instincts", souligne-t-il. 

Faire des efforts sur les conditions de détention

Pour Jérôme Guedj, ce n'est pas "un hasard si c'est la fachosphère et l'extrême droite qui est beaucoup montée au créneau". "Je préfèrerais, si on s'intéresse à la question pénitentiaire, qu'on se dise 'mais comment peut on encore accepter en France d'avoir un taux de surpopulation carcérale de 120 ou de 130 % ?'", explique-t-il avant de conclure : "Je le dis sincèrement, ce n'est pas à l'honneur d'un pays comme le nôtre. Et si on doit faire des efforts, c'est d'abord et avant tout sur les conditions de détention".