Corbière 1280 1:20
  • Copié
, modifié à
Interrogé à propos du procès qui l'attend au côté de Jean-Luc Mélenchon la semaine prochaine, le député LFI a assuré jeudi soir sur Europe 1 qu'il aurait "préféré que tout ça n'ait pas lieu". 
INTERVIEW

"J'aurais préféré que tout ça n'ait pas lieu", souffle Alexis Corbière à propos des perquisitions filmées à La France Insoumise (LFI) en octobre 2018, pour lesquelles Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches comparaîtront la semaine prochaine. Au micro de David Doukhan, jeudi soir sur Europe 1, le député, qui figure parmi les prévenus poursuivis pour "actes d'intimidation envers l'autorité judiciaire, rébellion et provocation", continue cependant de dénoncer une "instrumentalisation de la justice". 

"On me voit crier contre un policier"

"Evidemment qu'on a subi tout ça", reconnaît d'abord Alexis Corbière, évoquant le faible score de LFI aux élections européennes de mai dernier - environ 6% des suffrages. "Je n'ai rien contre la police et on me voit crier contre un policier, on voit Jean-Luc Mélenchon... (...) La sanction politique a déjà eu lieu", estime le député. 

Mais à l'approche de son procès, Alexis Corbière maintient qu'une "instrumentalisation de la justice" est à l'oeuvre dans ce dossier. "Il y a 115 policiers de l'Oclciff (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, ndlr) qui ont été mobilisés. (...) Ils doivent lutter contre la fraude et l'évasion fiscale, qui nous coûte chaque année fort cher - 60 millions d'euros. Tous ont été mobilisés pour perquisitionner la France Insoumise ! Ils auraient pu nous écrire un courrier !"

"Le commun des mortels, ça ne fonctionne pas comme ça"

"Sous la Ve République, c'est la première fois que quatre députés vont passer en procès", appuie Alexis Corbière. "Dans cette histoire, ce qui nous amène à ce procès qui aura lieu à Bobigny, c'est un procureur. Ce n'est pas un juge d'instruction. Il y a un parquet, qui n'est pas indépendant, dont fait partie ce procureur.... On aurait pu imaginer que sur une affaire comme la nôtre ce soit un juge d'instruction."

Et de souligner des traitements particuliers dont il estime être l'objet : "Je n'ai pas reçu ma convocation, vous trouvez ça normal ? Je lis des éléments dans la presse que moi-même je ne reçois pas ! Le commun des mortels, ça ne fonctionne pas comme ça."