La cour d'honneur de la maison d'arrêt de la Santé à Paris. 1:16
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Alain Acco
Le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale, a passé sa première nuit derrière les barreaux, dans la maison d’arrêt de La Santé Paris. Précisions sur ses conditions de détention.

Depuis qu'elle a été entièrement rénovée, il n'y a plus de quartier VIP à la prison de la Santé. Le maire de Levallois-Perret de 71 ans, Patrick Balkany, condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale, y a passé la nuit de vendredi à samedi dans une cellule individuelle standard : 9 mètres carrés, avec un coin douche et toilette, un petit frigo, une plaque électrique, une télévision et un téléphone fixe.

Toutes ses conversations peuvent donc être écoutées, à l’exception de ses échanges avec son avocat, Eric Dupond-Moretti.

Pas de séjour dans le "quartier des arrivants"

Sa cellule est située au deuxième étage, dans le "quartier des personnes vulnérables " (QPV). Ce coin de la prison est réservé aux détenus "médiatiques" ou à ceux qui pourraient être agressés par d'autres prisonniers à cause de leur profil ou des infractions commises. Le chargé de mission pour la sécurité du président de la République, Alexandre Benalla, y a passé une semaine en début d'année. Actuellement y logent une dizaine de détenus, dont des policiers.

L’élu des Hauts-de-Seine ne passe pas en revanche par le "quartier des arrivants", habituellement incontournable. Cette étape, qui peut durer une dizaine de jours, permet de détecter le profil de la personne reçue.

L'espoir de sortir de prison semble mince

Dès vendredi, les avocats de Patrick Balkany ont déposé une demande de mise en liberté, qui sera examinée au plus tard dans deux mois. Toutefois, l'espoir de ressortir de La Santé parait mince. Un nouveau jugement attend Patrick Balkany, le 18 octobre prochain pour blanchiment et corruption. Le procureur a requis sept ans de prison.