La majorité présidentielle a fustigé les incohérences de LR vis-à-vis du pass vaccinal. 1:23
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Jacques Serais
Lundi soir, les débats sur le pass vaccinal ont été bloqués à l'Assemblée nationale. En colère, la majorité présidentielle a critiqué la candidate des Républicains à la présidentielle, Valérie Pécresse, qui s'est dite favorable au pass vaccinal, alors que les députés de sa famille politique ont bloqué l'examen du texte.

Après avoir été interrompus suite à un coup de théâtre lundi à l'Assemblée, les débats sur le projet de loi relatif au pass vaccinal ont repris mardi soir. Orchestrée par les députés LR, la manœuvre de lundi a suscité l'ire de Jean Castex, qui a fustigé mardi lors des questions au gouvernement l'attitude "pas responsable" des députés. "Le virus galope et vous tirez sur le frein à main", a-t-il notamment dénoncé. Valérie Pécresse, candidate des Républicains à l'élection présidentielle et favorable au pass vaccinal, est également ciblée par la majorité, qui pointe son incohérence.

La République en Marche tente de retourner la situation en sa faveur et dénonce un manque de clarté dans la ligne des Républicains. "On voit les élus LR qui sont en total désaccord, pour 32 d'entre eux (avec le pass vaccinal, NDLR). Et quatre seulement qui sont en accord avec Valérie Pécresse qui a appelé à soutenir le pass vaccinal quand ses propres troupes ici à l'Assemblée votaient contre. La réalité, c'est celle-là", a dénoncé Christophe Castaner, le président du groupe LREM à l'Assemblée. 

Pécresse réplique en critiquant "l'impréparation" du gouvernement

Valérie Pécresse subit l'effet boomerang du vote des députés de son propre camp. Mais la candidate LR, qui inaugurait son QG de campagne ce mardi, a tenté de se défendre. "Quand on rassemble différentes sensibilités, tout le monde ne pense pas la même chose. Et dans aucune famille politique, tout le monde ne pense la même chose. Notre position, la mienne, est simple. Nous critiquons l'impréparation de ce gouvernement face à cette crise." Une flèche destinée à Emmanuel Macron. La campagne présidentielle s'installe au beau milieu de la crise sanitaire.