Marine Le Pen 2:03
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Manon Fossat , modifié à
Invitée de Sonia Mabrouk dans Europe Matin mardi, la candidate soutenue par le Rassemblement National, Marine Le Pen, a répété son opposition au pass sanitaire, jugeant cette mesure "disproportionnée" notamment en ce qui concerne l'obligation vaccinale pour les soignants. 
INTERVIEW

A la veille de la date butoir d'obligation vaccinale pour les soignants, la candidate soutenue par le Rassemblement National, Marine Le Pen, était l'invitée de Sonia Mabrouk dans Europe Matin. Elle a estimé que le pass sanitaire imposé en France était une atteinte aux libertés et a redit son opposition à ce dispositif.

Une mesure "disproportionnée"

"J'ai toujours été contre le pass sanitaire, j'ai voté contre à l'Assemblée nationale et à chaque fois que j'ai été interrogée, j'ai exprimé à quel point cette mesure m'apparaît disproportionnée ainsi que toutes les conséquences qu'elle implique", a jugé Marine Le Pen, citant justement l'interdiction d'exercer pour les soignants qui refuseraient de s'y soumettre. "On se retrouve aujourd'hui dans une situation insensée", a-t-elle poursuivi.

La députée a notamment pris l'exemple de l'Outre-mer pour appuyer ses propos. "On a fini par ne pas mettre en place cette décision parce que l'on se rend compte qu'elle est inapplicable et qu'elle vise à priver de médecins et de personnel soignant des territoires entiers. Donc elle nuit à la santé des Français", a-t-elle poursuivi. 

L'élue du Pas-de-Calais a enfin assuré avoir passé deux jours et deux nuits à l'Assemblée nationale pour voter contre ce dispositif et défendre la position de son parti. "J'ai fait mon travail de députée, j'ai fait mon travail de responsable politique", a insisté Marine Le Pen qui a tout de même rappelé la nécessité de la proportionnelle. "Un mouvement comme le RN, qui est le premier en France, doit pouvoir avoir une représentativité nécessaire 24h/24 sur l'intégralité des textes." Le Rassemblement National réclame en effet la mise en place de ce scrutin depuis la création du parti, à l'époque FN.