Pas "cohérent" que Ferrand dirige le groupe REM, selon l'UDI Lagarde

"S'il ne pouvait pas exercer une fonction de ministre, il va exercer une fonction beaucoup plus importante", souligne Jean-Christophe Lagarde.
"S'il ne pouvait pas exercer une fonction de ministre, il va exercer une fonction beaucoup plus importante", souligne Jean-Christophe Lagarde. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP
Le président de l'UDI a jugé qu'il n'était "pas cohérent" que Richard Ferrand soit devenu samedi président du groupe La République en marche! à l'Assemblée nationale.

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a estimé dimanche qu'il n'était pas "cohérent" que Richard Ferrand ait quitté son poste de ministre pour prendre la tête des députés de la République en marche! à l'Assemblée nationale.

"Pas une bonne solution". Ce "n'est pas une bonne solution, ce n'est pas cohérent", a déclaré le député de Seine-Saint-Denis sur Radio J, au lendemain de l'élection, à main levée, de Richard Ferrand à la tête du groupe de 308 députés, avec deux abstentions. Richard Ferrand "est présumé innocent (...) mais s'il ne pouvait pas exercer une fonction de ministre, il va exercer une fonction beaucoup plus importante, président du groupe qui a la majorité absolue à l'Assemblée nationale", a ajouté Jean-Christophe Lagarde. "Il y a une incohérence", a répété le dirigeant centriste, pour lequel "Richard Ferrand pouvait rester ministre, il n'est pas poursuivi, pas condamné, pas mis en examen, pas renvoyé en correctionnelle". "Sur le fond, c'est à la justice de trancher", a-t-il ajouté.

L'UDI associé aux "constructifs". L'UDI s'est associée à une vingtaine de députés LR "constructifs", dont des proches du Premier ministre Édouard Philippe, pour former à l'Assemblée un groupe indépendant des LR originels. La "plupart" des membres de ce groupe "souhaitent s'abstenir" sur la déclaration de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe (LR), certains voter pour, avait affirmé jeudi le président de l'UDI.

Interrogé dimanche sur une participation de radicaux valoisiens comme Yves Jégo (UDI) à un éventuel autre groupe, avec notamment des radicaux de gauche et le socialiste Manuel Valls, Jean-Christophe Lagarde a affirmé qu'"il n'a jamais été question (pour lui) d'aller siéger dans un tel groupe". Le président de l'UDI a déclaré s'être entretenu au téléphone avec Yves Jégo, après des informations de presse évoquant ce regroupement.