Les députés REM accordent leur confiance à Richard Ferrand, qui sera donc leur président

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avec AFP , modifié à
Richard Ferrand a été élu président du groupe La République en marche! à l'Assemblée nationale, samedi.

Sans surprise, Richard Ferrand, ancien ministre de la Cohésion des territoires, a été élu samedi président du groupe La République en marche! à l'Assemblée nationale. Élu à main levée, à l'unanimité moins deux abstention, le député du Finistère prendra la tête d'une formation de 308 membres, majoritairement composée de députés issus de la société civile.

"Ardente obligation de réussite." "En tant que président du groupe La République En Marche!, je m'attacherai à faire vivre, avec l'ensemble de mes collègues, la promesse de renouvellement des pratiques politiques dans le cadre du travail parlementaire et à donner corps, avec le gouvernement, au contrat avec la nation passé entre le président de la République et nos concitoyens", a déclaré le nouveau président de groupe, dans un communiqué transmis par le parti. "Nous avons une ardente obligation de réussite. Les Français ne veulent plus des intentions, ils veulent des résultats", a-t-il ajouté.

Un mois perturbé au gouvernement. Richard Ferrand avait décidé de quitter le gouvernement pour briguer la présidence du groupe La République en marche! alors que son mois à la tête du ministère de la Cohésion des territoires a été grandement perturbé par des révélations concernant un montage financier, datant de l'époque où il dirigeait Les Mutuelles de Bretagne.

Homme d'expérience décrit comme "ferme et chaleureux", ayant la confiance du chef de l'Etat, celui qui a été le secrétaire général du jeune mouvement En Marche!, créé en avril 2016, est considéré par ses pairs comme l'un des plus aptes à occuper ce poste de président de groupe. "On sait que c'est le meilleur pour prendre la présidence du groupe", confiait vendredi Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, sur LCI.

On ignore l'identité des abstentionnistes. Le vote s'étant passé à huis-clos, on ne connait d'ailleurs pas l'identité des deux députés abstentionnistes qui ont refusé de lui accordé leur vote dimanche. Pour les autres, la confiance ne fait aucune doute. "Je ne crois pas une seule seconde qu'Emmanuel Macron aurait souhaité la présidence du groupe de Richard Ferrand s'il imaginait une seule seconde qu'il était impliqué dans une affaire", commente Loïc Dombreval, député des Alpes-Maritimes. "Exemplaire" et "pédagogue", telle est l'attitude que doivent d'ailleurs adoptés les députés, selon les mots de Richard Ferrand lui même. Un Richard Ferrand qui ne semble donc pas inquiété par l'enquête ouverte début juin par le parquet de Brest. Lui qui avait déjà déclaré cette semaine : "Il n'y a pas de procédure judiciaire. Il y a eu un tintamarre médiatique qui a conduit un procureur à vérifier… C'est une enquête préliminaire, donc laissez la justice travailler".