Anne Hidalgo 4:00
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Invitée dimanche du Grand rendez-vous, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé qu'elle allait "créer une école de formation pour les policiers municipaux dans laquelle la question du respect sera très importante".
INTERVIEW

5.000 agents, autant d'hommes que de femmes, munis d'armes non létales : invitée dimanche du Grand rendez-vous, la maire de Paris Anne Hidalgo a détaillé ses plans pour la police municipale parisienne. "Je souhaite qu'elle puisse être formée. Je créerais une école de formation pour ces policiers municipaux, dans laquelle la question du respect sera très importante", a-t-elle annoncé. "A Paris, on est confronté à beaucoup de sujets, la question de l'antisémitisme, de l'homophobie, du sexisme et du racisme. Sur ces sujets, la police municipales doit être formée".

"Elle doit être aussi paritaire", poursuit la maire sortante. Actuellement 3.400 agents municipaux sont déjà déployés, dirigés par Michel Felkay, ancien de la police nationale. "Nous aurons 5.000 agents, c'est un calibrage sur lequel tout le monde s'entend", a détaillé la maire socialiste, souhaitant "apporter de la présence humaine sur le terrain".

Pas d'armes létales

Concernant l'équipement de ces agents, Anne Hidalgo n'est pas pour le port d'armes létales. "Très peu de polices municipales ont un armement létal", rappelle la maire sortante. "La police municipale n'a pas vocation à remplacer la police nationale, elle a plutôt vocation à tranquilliser la ville. Les équipes déjà déployées font des points-rencontre avec les habitants, les commerçants. C'est très efficace", poursuit-elle. La candidate souligne la baisse des cambriolages et des vols à la tire lorsque les soldats de l'opération Sentinelle parcouraient les rues. "La présence sur le terrain de personnes en uniforme pour apaiser la ville et faire respecter les règles du jeu, cela diminue la violence". 

"Heureusement qu'on n'arme pas les policiers pour qu'ils tirent sur les gens. Il faut sortir des arguments-là. La question derrière l'armement létal, c'est pourquoi faire ? Peu de villes en France ont fait ce choix", enchaîne Anne Hidalgo. 

Un changement d'avis en 2015

La maire sortante annonce avoir changé d'avis quant à la création d'une telle police en 2015. "La police nationale était concentrée sur la lutte contre le terrorisme, puis ensuite sur le maintien de l'ordre. Nous ne voyons pas suffisamment de policiers nationaux sur le terrain à Paris, y compris pour la sécurité routière. Et c'est ainsi que j'ai pris la décision d'allers vers cette police municipale."

Cette idée est partagée dans cette campagne par son rival, Cédric Villani. "Je le remercie d'ailleurs d'avoir voté l'amendement qui aurait permis de mettre en place un tel dispositif avant la fin de ce mandat", souligne Anne Hidalgo.