"On a assez peu de signaux d'alerte" de radicalisation à l'hôpital, affirme Agnès Buzyn
Invitée du Grand Rendez-Vous Europe1/Cnews/Les Echos samedi, la ministre de la Santé a affirmé que les cas de personnels soupçonnés de radicalisation dans le milieu hospitalier sont peu fréquents.
La radicalisation a-t-elle infiltré le milieu hospitalier ? Invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/Cnews/Les Echos samedi, Agnès Buzyn a affirmé dimanche qu'elle avait "assez peu de signaux d'alerte", dix jours après l'attaque à la préfecture de Paris, commise par un employé interne .
Peu de signaux, une surveillance accrue
"J'ai demandé très récemment qu'on me refasse une évaluation de ce qu'il se passe dans les différents secteurs sanitaires", a indiqué la ministre de la Santé. Verdict : "Il y a peu" de remontées de terrain qui témoignent de "difficultés des hôpitaux à gérer des personnels qui, par exemple, demanderaient à faire la prière, ou à porter le voile". Pour autant, Agnès Buzyn se montre prudente et "continue de suivre cela de très près".
Se voulant rassurante, la ministre détaille ensuite le processus à suivre en cas de doutes sur un comportement observé. "Il faut faire confiance aux petits signaux et avertir sa hiérarchie", déroule-t-elle. Ensuite, "on a un dispositif qui accompagne les directeurs pour juger de la situation". Formés via un "module d'information à la radicalisation", les directeurs peuvent également s'appuyer "sur un référent présent dans chaque département", explique-t-elle. "Quand on voit qu'il y a eu un radicalisé au sein de la préfecture de police, ce n'est pas un problème de procédure ou de loi. Il y a la nécessité pour chacun d'entre nous d'être attentif", poursuit-elle. Et d'assurer : "La vigilance, c'est différent de la délation".