La ministre a tout de même rappelé "la nécessité pour chacun d'entre nous d'être attentif." 5:00
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Ugo Pascolo , modifié à
Invitée du Grand Rendez-Vous Europe1/Cnews/Les Echos samedi, la ministre de la Santé a affirmé que les cas de personnels soupçonnés de radicalisation dans le milieu hospitalier sont peu fréquents. 
INTERVIEW

La radicalisation a-t-elle infiltré le milieu hospitalier ? Invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/Cnews/Les Echos samedi, Agnès Buzyn a affirmé dimanche qu'elle avait "assez peu de signaux d'alerte", dix jours après l'attaque à la préfecture de Paris, commise par un employé interne.

Peu de signaux, une surveillance accrue

"J'ai demandé très récemment qu'on me refasse une évaluation de ce qu'il se passe dans les différents secteurs sanitaires", a indiqué la ministre de la Santé. Verdict : "Il y a peu" de remontées de terrain qui témoignent de "difficultés des hôpitaux à gérer des personnels qui, par exemple, demanderaient à faire la prière, ou à porter le voile". Pour autant, Agnès Buzyn se montre prudente et "continue de suivre cela de très près". 

Se voulant rassurante, la ministre détaille ensuite le processus à suivre en cas de doutes sur un comportement observé. "Il faut faire confiance aux petits signaux et avertir sa hiérarchie", déroule-t-elle. Ensuite, "on a un dispositif qui accompagne les directeurs pour juger de la situation". Formés via un "module d'information à la radicalisation", les directeurs peuvent également s'appuyer "sur un référent présent dans chaque département", explique-t-elle. "Quand on voit qu'il y a eu un radicalisé au sein de la préfecture de police, ce n'est pas un problème de procédure ou de loi. Il y a la nécessité pour chacun d'entre nous d'être attentif", poursuit-elle. Et d'assurer : "La vigilance, c'est différent de la délation".