Olivier Véran veut construire une majorité sans le RN et LFI

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avec AFP
Le RN et LFI sont deux partis avec lesquels nous ne sommes pas "en train d'envisager de travailler concrètement pour construire une majorité", a assuré Olivier Véran, le ministre des Relations avec le Parlement. "Ni l'extrême gauche, ni extrême droite. Nous sommes dans l'arc républicain, nous avons porté ces valeurs pendant la campagne, ce sont des valeurs que nous avons à cœur", a-t-il insisté, en les distinguant des communistes, des écologistes, des socialistes et des Républicains. 

Olivier Véran, le ministre des Relations avec le Parlement, a exclu mercredi le RN et LFI de la majorité que le gouvernement cherche à constituer pour faire voter ses lois, car ils ne sont pas selon lui "dans l'arc républicain". "Ce qui est sur la table, c'est d'identifier une majorité pour pouvoir avancer, réformer et transformer notre pays", a expliqué le ministre sur BFMTV et RMC. 

"Nous sommes dans l'arc républicain"

"Toutes les options sont sur la table. Ça peut être effectivement un élargissement de notre majorité, la poursuite du dépassement centre gauche/centre droit, ça peut être pourquoi pas un élargissement encore plus large pour se dire 'l'heure est grave, il faut que nous puissions unir nos forces et trouver des points de consensus pour réformer le pays', ou ça peut être un système de majorité projet par projet, tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite", a-t-il détaillé. Mais "faire le calcul par anticipation que grâce aux voix du RN nous passerions un texte que nous ne passerions pas sans eux, c'est non, ni d'ailleurs avec les LFI", a-t-il aussitôt précisé.

Le RN et LFI sont deux partis avec lesquels nous ne sommes pas "en train d'envisager de travailler concrètement pour construire une majorité", a-t-il assuré. "Ni l'extrême gauche, ni extrême droite. Nous sommes dans l'arc républicain, nous avons porté ces valeurs pendant la campagne, ce sont des valeurs que nous avons à cœur", a-t-il insisté, en les distinguant des communistes, des écologistes, des socialistes et des Républicains. Emmanuel Macron continue mercredi son tour de table des forces politiques, à la recherche d'un difficile consensus à l'Assemblée où débarque l'important contingent de députés RN.

La situation politique reste gazeuse pour le chef de l'État

Trois jours après le second tour des élections législatives, la situation politique reste gazeuse pour le chef de l'État, contraint de revoir ses plans faute d'avoir su dégager une majorité claire au Palais Bourbon, y compris en évoquant l'hypothèse d'une union nationale dans ses échanges avec le patron du PCF Fabien Roussel, selon ce dernier. "Je sais pas ce que ça veut dire l'union nationale sans LFI et sans le RN, a rétorqué le patron des sénateurs PS Patrick Kanner sur Public Sénat, ajoutant: "Ça veut dire qu'il y a un tiers de l'Assemblée nationale qui disparaît, c'est assez curieux".

"Le principe de l'Union nationale, c'est qu'il n'y a personne d'écarté, sinon ça n'est qu'une coalition", a-t-il ajouté.