Olivier Dartigolles : "L’ensemble des composantes de la gauche opposées à Emmanuel Macron converge"

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A.H. , modifié à
Alors qu'un meeting de rassemblement de la gauche se tient lundi soir à Paris, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, appelle à l'unité face à la politique "brutale" du chef de l'Etat.
INTERVIEW

À la veille du traditionnel défilé du 1er-Mai, c'est une image d'unité que veulent renvoyer plusieurs représentants de la gauche. Ils organisent lundi soir à Paris, place de la République, un meeting en soutien aux luttes sociales actuelles. Benoît Hamon, Pierre Laurent ou Olivier Besancenot s'exprimeront à la tribune. Lundi matin sur Europe 1, le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles "appelle à l'unité la plus large" pour tenter de contrer Emmanuel Macron.

"L'unité se construit". "Le chemin de l’unité est le chemin à suivre dans cette période, elle se construit. (…) Oui, elle progresse. On le voit à l’échelle des territoires. L’ensemble des composantes de la gauche opposée à Emmanuel Macron se rassemble, travaille, converge", se réjouit le conseiller municipal de Pau. Et si Jean-Luc Mélenchon ne se rendra pas présent au meeting, Clémentine Autain assurera la représentation de La France insoumise sur la photo de famille. Autre absent : le Parti socialiste et son nouveau patron Olivier Faure. Olivier Dartigolles, quoi qu'un peu gêné, assure que la porte est ouverte. "Il faut attendre de voir comment le Parti socialiste évolue. Mais si certains d’entre eux sont très clairement opposés à la politique d'Emmanuel Macron, ils sont bien évidemment les bienvenus". L'invitation est lancée.

"Pas de concertation" avec le gouvernement. Parmi les conviés à ce large meeting, des étudiants, des cheminots, des personnels hospitaliers, des salariés des Ehpad, de La Poste ou de Carrefour. Tous représentants des tensions sociales en cours. Or, malgré la contestation et les grèves, les réformes obtiennent le feu vert de l'Assemblée. Certes, "mais dans un climat marqué du sceau d’un autoritarisme, d’une brutalité, d’une arrogance", fait valoir Olivier Dartigolles. "Les contre-propositions, qu’elles viennent des forces syndicales ou de nos groupes parlementaires, ne sont pas reprises. Il n’y a pas de concertation véritable. C’est un passage en force qui fait beaucoup de dégâts", juge l'élu.

 

Le "rouleau compresseur" Macron. "Au début de la 'macronie', il y a eu un peu d’attente - 'laissons-lui sa chance' - puis du scepticisme, du doute. Et aujourd’hui, il y a de la colère, à la fois sur la nature des politiques menées, mais aussi sur la manière dont il s’y prend, qui est 'parlez toujours, mais nous, on avance'", dénonce le porte-parole du PCF, qui parle de "rouleau compresseur". "Nous constatons que, partout dans le pays, cette politique est de plus en plus contestée", souligne le Palois, qui se réjouit des nombreuses dates de mobilisation sociale, en mai et en juin, qui pourront, selon lui, "faire évoluer positivement le rapport de force face à la politique de Macron."