"Gilets jaunes" : Laurent Wauquiez appelle Emmanuel Macron à "adopter l'état d'urgence pour quelques jours"

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Romain David , modifié à
Après les graves débordements lors des manifestations de "gilets jaunes" le 1er décembre, le patron des Républicains, interrogé sur Europe 1, estime qu'il est nécessaire de rétablir temporairement l'état d'urgence.
INTERVIEW

Malgré les annonces de l'exécutif, et notamment l'annulation de la hausse des taxes sur les carburants, les appels à manifester samedi se multiplient sur les réseaux sociaux. "Il faut que le président de la République adopte l'état d'urgence pour quelques jours", a estimé Laurent Wauquiez au micro d'Audrey-Crespo Mara sur Europe 1, pointant les risques de violences qui pèsent sur ce quatrième acte de la grogne des "gilets jaunes"

"Il y a des craintes pour samedi prochain, elles sont très fortes, l'Elysée redoute des incidents, on nous dit qu'il y a une crainte des forces de l'ordre qu'il y ait potentiellement des incidents encore plus graves", souligne le patron des Républicains. "Je ne comprendrais pas que les vraies mesures ne soient pas prises."

 

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Éloigner les casseurs. "L'Etat d'urgence est demandé par les commissaires de police, il est demandé par les forces de l'ordre", assure le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. "Il permet d'éviter que des casseurs soient autorisés à manifester. Il est étonnant que l'on puisse interdire à des hooligans d'aller au stade, mais seul l'état d'urgence peut permettre d'interdire rapidement à des casseurs de manifester", relève-t-il.

En finir avec les violences. Laurent Wauquiez refuse toutefois de demander aux "gilets jaunes" de renoncer à manifester le week-end prochain, estimant qu'il s'agirait d'une forme de récupération politique. "Ce ne sont pas les syndicats, ni les partis politiques, ni l'opposition qui a défilé dans la rue", explique-t-il. Toutefois, il "appelle le mouvement des 'gilets jaunes' qu'[il a] toujours soutenu à combattre toute forme de violence samedi prochain, parce que c'est indispensable". "On ne peut pas connaitre un nouveau samedi noir", martèle Laurent Wauquiez.