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Nouvelle-Calédonie : un accord dans l'impasse ? Et si tout était à refaire ?

Arthur de Laborde . 1 min

Trois semaines après avoir été qualifié "d’historique" l’accord de Bougival, l’avenir de la Nouvelle-Calédonie vacille déjà. Contesté par une partie des indépendantistes, il met à rude épreuve la stratégie de l’exécutif, contraint de jouer l’apaisement alors que les tensions remontent et que l’épreuve parlementaire s’annonce périlleuse.

L'Élysée l’avait présenté comme "historique" il y a trois semaines. Mais l’accord sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie est déjà remis en cause par une partie des indépendantistes. Le FLNKS, le Front de libération national kanak et socialiste menace de rejeter le texte signé le 12 juillet à Bougival. Un dossier sensible qui met l’exécutif sous pression.

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Manuel Valls tente de garder le cap

Le pari de la confiance tourne au casse-tête pour l’exécutif. Moins de trois semaines après avoir célébré l’accord de Bougival, Emmanuel Macron, qui avait personnellement participé à la clôture des discussions, s’efface. L’Élysée renvoie directement au ministère des Outre-mer où Manuel Valls tente de garder le cap. S’il regrette la position de certains indépendantistes, il met en garde contre un retour de l’instabilité et de la violence.

Les tensions calédoniennes pèsent déjà à Paris. Il y a dix jours, en Conseil des ministres, Bruno Retailleau soulignait le manque d’effectif policier en métropole, lié au maintien prolongé des forces mobiles dans l’archipel. 20 escadrons de gendarmerie, soit environ 2.000 hommes, sont mobilisés sur place.

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Une nouvelle zone de turbulences pour l’exécutif

Et l’épreuve politique ne fait que commencer : pour être appliqué, l’accord devra franchir notamment l’obstacle du Congrès à Versailles. Un passage à haut risque, alors que Jean-Luc Mélenchon comme Marine Le Pen émettent des réserves sur l’idée même de reconnaitre un "État de la Nouvelle-Calédonie" dans la Constitution. Ce qui devait clore un cycle historique pourrait bien rouvrir une nouvelle zone de turbulences pour l’exécutif.