3:28
  • Copié
, modifié à
Invité lundi matin de Sonia Mabrouk sur Europe 1, Xavier Bertand, candidat déjà déclaré à la présidentielle, est revenu sur l'une des mesures choc de son programme : interdire le salafisme. "On ne peut pas interdire à quelqu'un de penser, mais on peut l'interdire de pratiquer", martèle-t-il.
INTERVIEW

"On ne peut pas interdire à quelqu'un de penser, mais on peut l'interdire de pratiquer". Invité lundi matin de Sonia Mabrouk, Xavier Bertrand est bien décidé à maintenir l'une des propositions phares de son programme : interdire le salafisme. Alors que les extrémismes gagnent du terrain dans certaines parties du monde, à l'instar de la victoire des talibans en Afghanistan, le président des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle en fait une mesure essentielle à la préservation de la République. Et il se dit prêt à aller jusqu'au bout.

"Ce que je veux, c'est très clair : que l'on ne puisse plus diffuser ces idées. Le salafisme, c'est le séparatisme. C'est à dire que la loi religieuse est supérieure à la loi républicaine. On va tolérer ça pendant encore combien de temps ?", interroge Xavier Bertrand.

Loi séparatisme, fermeture des mosquées les plus radicales, dissolution d'associations comme BarakaCity... Le gouvernement n'est pourtant pas resté inactif face au salafisme en France. Mais le président des Hauts-de-France veut aller plus loin.

"Ils veulent nous exterminer, nous devons les éradiquer"

"Il y a 90 à 100 mosquées salafistes en France, qu'est-ce que l'on attend pour les fermer ? Les préfets attendent qu'on leur donne les moyens, politiques, juridiques. Une mosquée qui diffuse des idées salafiste, elle doit être fermée. Si sur le net vous diffusez ces idées, vous serez condamné. Et si vous êtes un étranger, vous êtes expulsé, quelle que soit la régulation de la situation", égrène-t-il. "C'est un combat aussi pout les droits des femmes, car tous ces gens pensent que le femme doit être reléguée au second plan", argue-t-il encore.

"C'est un combat entre eux et nous, ils veulent nous exterminer, nous devons les éradiquer", insiste Xavier Bertrand. Qui se dit prêt à aller jusqu'au bout. "Nous devons (si le Conseil d'Etat refuse les propositions) réformer la Constitution. Si je suis élu, je soumettrais à l'automne cette question aux Français", insiste-t-il. Avec quelle formulation ? "Renforcer la place de la laïcité", élude le candidat, sans plus de précision. Avant de conclure : "Le peuple est plus courageux que beaucoup de représentants des élites".