Rarement un ministre n'aura autant concentré l'attention et les critiques avant même d'agir. Le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a été qualifié d'islamo-gauchiste par une partie de la classe à droite. Pour la philosophe Bérénice Levet, invitée d'Europe Matin lundi, le nouveau ministre n'est pas le "continuateur".
Depuis l'annonce de sa nomination au ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, l’historien Pap Ndiaye se retrouve sous le feu des critiques. Pour la philosophe Bérénice Levet, invitée d'Europe Matin lundi, l'ancien ministre à l'Éducation, Jean-Michel Blanquer était "finalement le paravent". "On passe de quelqu'un, Jean-Michel Blanquer, qui était très fermé aux questions identitaires à quelqu'un qui est très ouvert", a-t-elle lancé, faisant référence aux propos de Caroline Bécard samedi sur France Inter.
"Le vrai visage d'Emmanuel Macron"
Le ministre de l’Éducation Nationale Pap Ndiaye, intellectuel, universitaire a été qualifié de wokiste, d’islamo-gauchiste par une partie de la classe à droite et à l'extrême droite. Pour Bérénice Levet, cette nomination montre "le vrai visage d'Emmanuel Macron ". "Le président a le mérite de jouer cartes sur table", a-t-elle reconnu sur Europe 1.
À 56 ans, Pap Ndiaye est un spécialiste de l’histoire sociale des États-Unis et des minorités. Son positionnement idéologique sur certaines questions est donc à l'exact opposé de celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer. "Michel Wieviorka lui-même nous dit 's'il a les moyens de mener la politique qu'il peut incarner, nous irons dans une nouvelle direction'", a expliqué Bérénice Levet.