Jean-Luc Mélenchon 1:53
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Alexis Delafontaine, édité par Romain Rouillard , modifié à
A l'occasion des journées d'été de la France insoumise dans la Drôme, Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé après deux mois d'absence. Il n'a pas hésité à égratigner le président Emmanuel Macron concernant sa visite en Algérie mais aussi sur les stratégies de l'exécutif pour faire face aux pénuries de gaz à venir. 

La gauche fait sa rentrée des classes. Alors que les socialistes se sont réunis à Blois, en présence notamment de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, Jean-Luc Mélenchon a, lui, tenu un discours à l'occasion des journées d'été de la France insoumise dans la Drôme. L'ancien député, qui conserve tout de même un certain leadership auprès des Insoumis, a clairement annoncé la couleur en attaquant frontalement le président Emmanuel Macron

"Ça va être la bataille générale. Il n'y a pas d'arrangement possible avec nous. Ni concessions, ni arrangements. La bataille sera là, elle sera déterminée et sans doute assez frontale puisque Monsieur Macron a décidé de l'être, frontal", a-t-il déclaré. 

"Il ne fait que des sottises" 

Ce duel frontal, Jean-Luc Mélenchon l'ouvre sur le voyage mémoriel d'Emmanuel Macron en Algérie. Une initiative à laquelle le leader insoumis goûte très peu. "Il a été se fourrer tout seul dans un truc indébrouillable. Il ne comprend rien à la relation entre les Algériens et les Français. Il ne comprend rien. Alors il est arrivé là au milieu, en faisant le malin et en remettant de l'huile sur le feu. S'il veut bien se taire sur ce sujet, ça nous arrangerait", assène-t-il. 

Toujours au sujet de ce déplacement en Algérie et face aux pénuries de gaz à venir, le leader insoumis réprimande la stratégie d'approvisionnement du chef de l'État. "Il nous a fait perdre du temps parce que, fondamentalement, il a une mentalité dominatrice. Il faut partir d'une idée simple : les Algériens ont des intérêts et nous, les Français, nous avons des intérêts et on discute avec les Algériens à égalité. Il ne fait que des sottises", estime l'ancien député. A 71 ans, Jean-Luc Mélenchon entame donc cette rentrée plus motivé que jamais.