À Paris, la campagne municipale bat son plein. Anne Hidalgo est largement favorite devant Rachida Dati et Agnès Buzyn, qui arrive en troisième position. La candidate LREM, malgré ses faibles chances de succès, était sur le terrain jeudi à la rencontre des électeurs dans le 17e arrondissement, au côté du patron d'En marche, Stanislas Guerini. Europe 1 a pu les suivre.
"Bon courage à vous ! Bon courage pour l'élection !" Du courage, il va lui en falloir, car si l'accueil sur le terrain est chaleureux et bienveillant - quitte à surprendre dans son camp au regard des polémiques sur la gestion du coronavirus - Agnès Buzyn fait largement figure d’outsider. Mais certains électeurs sont prêts à lui rester fidèles. "On espérait une bonne alternance, mais ça s'annonce compliqué", déplore ainsi un sympathisant.
"Madame Le Pen donne sa voix à Madame Dati"
D'autant plus compliqué que Rachida Dati se présente comme le vote utile pour battre Anne Hidalgo et en appelle aux électeurs macronistes. Mais Agnès Buzyn n’hésite pas à contre-attaquer. "Madame Le Pen donne sa voix à Madame Dati visiblement. Je ne suis pas sûre que les électeurs parisiens aient vraiment envie de mêler leurs voix aux voix du Front national", tacle-t-elle.
Et alors que beaucoup de marcheurs anticipent un échec cuisant à Paris, le patron d'En marche, Stanislas Guerini veut croire que rien n'est joué. "Quand on mène une campagne, c'est pour la gagner. On nous annonçait que notre candidate allait s'effondrer en revenant dans cette campagne, ce n'est pas le cas", fait-il valoir. "Elle améliore pour l'instant, dans les sondages, son score de premier tour. Notre état d'esprit est combatif." Et pour essayer de limiter la casse, les marcheurs comptent envoyer 250.000 messages et passer près 50.000 coups de fil aux Parisiens d'ici le 28 juin.