ARCHIVE - Municipales : quand Agnès Buzyn écartait toute candidature... sauf à Paris

  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a accepté dimanche de remplacer Benjamin Griveaux comme candidate à la mairie de Paris. En octobre, au micro d'Europe 1, elle n'avait pas caché son intention de se présenter à une élection dans le futur, pourquoi pas à Paris, tout en assurant son soutien au candidat alors désigné par La République en Marche. 
ARCHIVES

"J'y vais, j'en ai envie". C'est par ces mots qu'Agnès Buzyn a confirmé dimanche qu'elle acceptait d'être candidate à la mairie de Paris, pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux, ayant renoncé après le scandale provoqué par la diffusion d'une vidéo à caractère sexuel. Sollicitée depuis plusieurs jours par de nombreux cadres de La République en Marche, la ministre de la Santé avait pourtant écarté cette hypothèse vendredi, prétextant un "agenda très chargé". Mais quelques mois plus tôt, elle n'avait pas caché son intérêt pour une future candidature à une élection au micro du Grand Rendez-vous, sur Europe 1. 

Venue de la société civile, Agnès Buzyn n'a pour l'instant jamais exercé le moindre mandat confié par une élection. Interrogée en octobre sur ses ambitions futures lors du Grand Rendez-vous, la spécialiste en hématologie avait confirmé qu'elle envisageait une candidature à un scrutin prochain, tout en repoussant toute ambition municipale pour le scrutin de mars. "Le problème, c'est que je suis parisienne. Il ne vous a pas échappé qu'à Paris, il y a déjà deux candidats", avait-elle indiqué, évoquant les campagnes menées par Benjamin Griveaux et Cédric Villani, et refusant d'être parachutée dans une autre ville. 

Elle louait "la pugnacité de Benjamin Griveaux"

"À Paris, je pense que les candidats sont très bien implantés", reconnaissait-elle alors, louant "la pugnacité et le travail de terrain de Benjamin Griveaux". "Je ne mets pas de côté le fait de me présenter un jour à une élection. Je verrai quand ça sera le bon moment", avait-elle conclu. "Paris, ce n'est pas mon agenda", avait encore dit la ministre. 

"Je ne vise pas forcément une tête de liste", avait ajouté Agnès Buzyn, tout en précisant que si elle devait quitter son ministère, "c'est pour avoir un rôle exécutif". Et Agnès Buzyn de rappeler son attachement à son poste au sein du gouvernement. "Je me sens très utile dans mon ministère. J'ai encore une réforme d’ampleur devant moi, la réforme du grand âge." Et si, depuis, sa pile de dossiers s'est alourdie avec notamment l'épidémie de Coronavirus, l'électrochoc provoqué par le retrait de Benjamin Griveaux a achevé de bouleverser les plans de la ministre.